jeudi , septembre 19 2024
Home / Actualite / Violences politiques au Sénégal : vers l’abrogation de la loi d’amnistie ?

Violences politiques au Sénégal : vers l’abrogation de la loi d’amnistie ?

Sen24.info – (Dakar) Des représentants de collectifs de victimes des violences politiques survenues au Sénégal entre février 2021 et février 2024 ont réclamé, mercredi à Saly, l’abrogation de la loi amnistiant les actes de violence liés aux récents événements politiques.

« Au Sénégal, une loi d’amnistie a été votée, et de manière générale, les participants [à l’atelier d’échanges sur la lutte contre l’impunité] ont proposé que cette loi soit abrogée. Elle doit être abrogée, quelles que soient les conséquences juridiques », a déclaré Ibrahim Seck, coordinateur général du Forum Civil, à l’APS.

Seck a réitéré cette demande en affirmant : « Symboliquement, nous pensons que les parlementaires doivent soumettre un projet à l’Assemblée nationale pour que cette loi soit abrogée. »

Cet acteur de la société civile présentait les recommandations issues des travaux de l’atelier d’échanges sur la lutte contre l’impunité, axé sur les violences politiques. L’objectif de cette rencontre était de renforcer l’État de droit et la démocratie au Sénégal.

Pendant deux jours, des victimes des événements politiques survenus entre février 2021 et février 2024 ont participé à cet atelier. Elles sont venues de diverses régions, notamment Bignona, Ziguinchor, Matam, Dakar, Touba et Mbacké. « L’objectif était de réfléchir ensemble sur la manière de formuler des propositions pour lutter définitivement contre l’impunité au Sénégal », a précisé Birahim Seck.

Seck a également souligné le manque de soutien aux victimes de ces événements politiques, appelant l’État à intensifier ses efforts pour assurer leur prise en charge et leur accompagnement.

« Nous demandons au gouvernement de mener une enquête sérieuse et indépendante, afin de situer les responsabilités et de permettre à ces victimes d’obtenir justice », a conclu le coordinateur général du Forum Civil en s’adressant à l’exécutif.

Partager:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *