Sen24.info – (Dakar) Il s’agit d’un sujet de plus en plus populaire, qui revient régulièrement sur le devant de la scène (notamment législative) : le cannabis médical. Alors que les positions concernant la culture, la commercialisation ou la consommation de cannabis sont assez tranchées selon les pays, le cannabis médical apparaît comme une question encore plus sensible. Explications dans cet article.
Cannabis médical, le point sur la législation
Ayant d’abord subi une forte répression, le cannabis médical s’est démocratisé au cours des dix dernières années, suivant des études positives sur les résultats d’une consommation de cannabis dans un cadre médical. Il est assez répandu de parler de « cannabis médical » pour lutter contre les cancers et autres pathologies graves, dans un but de bien-être et non de guérison.
Ainsi, la législation dépend beaucoup du pays concerné : dans le monde, très peu de pays autorisent le cannabis médical. Par exemple, aux États-Unis, certains États ne l’ont pas accepté, mais d’autres l’encouragent fortement : cela crée des législations différentes d’un État à l’autre. Les précurseurs du cannabis médical sont le Canada et Israël. Le Canada commence à s’y intéresser en 2001, pour apaiser les souffrances de personnes atteintes de maladies incurables, ou avec un diagnostic terminal. Mais c’est quelque chose qui met du temps à arriver dans d’autres pays.
Des positions nationales différentes
Si le cannabis médical a été pénalisé dans la quasi-totalité des pays du monde, d’autres pays d’accordent sur des modes opératoires différents. De manière alternative, et en attendant des évolutions de législation, le cibdol CBD s’est répandu comme une option en Europe et en Afrique. En effet, le CBD (cannabidiol) est une substance issue du cannabis, qui ne possède pas de dimension psychotrope.
En Europe, la question soulève de véritables débats. S’il existe les pros cannabis tout court (comme les Pays-Bas qui en commercialisent facilement), il existe aussi les anti-cannabis, y compris médical. En Afrique, les opportunités sont de plus en plus nombreuses et plusieurs États ont autorisé la production, la vente et l’exportation de cannabis médical, comme la Zambie ou encore, l’Afrique du Sud.
Opportunités de développement dans le monde
Cette progression en Afrique n’est pas homogène, puisque certains pays, comme le Sénégal, sont encore loin de la légalisation du cannabis médical, ou même de l’autorisation du cannabis. Grâce aux espaces ruraux de nombreux pays, il est possible de cultiver intensivement du cannabis et donc, de générer de nouveaux revenus. C’est ce qui a poussé le Rwanda, dernier pays africain en date, à autoriser le cannabis médical.
En France, la culture du chanvre possède de nombreux débouchés et opportunités d’avenir, ce qui joue dans la balance législative. Aux États-Unis, des fermes de cannabis ont été créées dans certains cas, certaines étant gérées par des stars internationales. Le cannabis est alors devenu récréatif, et non plus seulement médical.
Alors, entre cannabis, cannabis récréatif, cannabis médical et cannabinoïdes, de nombreuses évolutions de la législation attendent les continents africain, européen et américain : développement commercial, nouvelles relations d’affaires, évolutions sociétales…