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Sénégal : Sonko accuse Macron d’avoir encouragé la répression sanglante de Macky Sall

Sen24.info – (Dakar) Le nouveau Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a vivement critiqué jeudi l’attitude de Paris à l’égard de la répression de la contestation sous l’ancien président Macky Sall, accusant indirectement la présidence Macron d’avoir encouragé la « persécution ».

 

Lors d’une intervention devant des étudiants à Dakar, M. Sonko a déploré le manque de réaction du gouvernement français face à la « persécution extrêmement violente » qui a sévi contre un mouvement politique au Sénégal. Il a souligné que cette répression avait entraîné la mort de plus d’une soixantaine de personnes, des milliers de blessés et plus de 1 000 détenus politiques, sans que Paris ne prenne position.

 

Il a également critiqué le silence de l’Union européenne sur cette question.

  1. Sonko a reproché à M. Macron d’avoir accueilli et félicité son homologue sénégalais « au pire moment » de la répression, estimant que cela constituait une incitation à la persécution et à l’exécution des Sénégalais pour leur simple engagement politique.

 

En tant que chef du parti Pastef, M. Sonko a dénoncé le mutisme des gouvernements européens, en particulier celui de la France, face à la répression violente menée par le régime du président Macky Sall contre son parti. Il a souligné que cette attitude s’expliquait par le malaise de ces gouvernements vis-à-vis de leur discours politique souverainiste, les poussant à chercher à le contrarier.

 

Un silence « approbateur » qui aurait cautionné, selon lui, la violente persécution dont son parti politique a été victime. Pas de quartiers dans le réquisitoire du justicier : plus d’une soixantaine de vies fauchées, des milliers de blessés et un millier d’âmes embastillées pour la seule raison d’avoir défendu un « projet politique ».

 

Il a toutefois précisé qu’il s’exprimait en tant que chef du parti Pastef et non en qualité de chef du gouvernement, lors de cette conférence à laquelle participait également l’opposant français de gauche, Jean-Luc Mélenchon.

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