Sen24.info – (Dakar) Le ministre de l’Intérieur Antoine Felix Diome fait, présentement face aux députés à l’assemblée nationale pour l’examen du projet de loi portant report des élections locales et prorogation du mandat des conseillers municipaux. Le premier policier de la République a livré des arguments pour convaincre les représentants du peuple sur les véritables raisons du report des élections.
Selon Antoine Felix Diome, « la Covid-19 n’a pas été invoquée pour justifier la demande du report des prochaines élections territoriales. En effet, il a été précisé au niveau de l’exposé des motifs, qu’une suspension des travaux de la commission politique du dialogue national de plus de 6 mois a été observée. Cette suspension a retardé les discussions sur l’audit et sur l’évaluation considérés comme préalables à toute élection », a-t-il d’abord précisé pour justifier les retards noté dans le rapport de la commission politique du dialogue.
Il ajoute : « Lorsque la Covid-19 est apparue de manière brutale, dans notre pays, l’Administration et même des institutions, comme l’Assemblée nationale, avaient pris des mesures pour revoir leur mode de fonctionnement. C’est dans ce sens qu’il faut comprendre la suspension des travaux de cette commission politique », s’est justifié Antoine Diome.
Il a affirmé que cette suspension, a impacté sur les discussions relatives à l’audit du fichier et l’évaluation du processus électoral. Le ministre de l’Intérieur a par ailleurs assuré que la commission a repris ses travaux et des solutions ont pu être proposées. A ce propos, indique Antoine Diome, « le souci de préserver le principe du consensus, qui a toujours prévalu au sein de la commission politique du dialogue national, il est souhaitable que les acteurs concernés puissent poursuivre leurs discussions, afin de s’accorder sur une date qui sera soumise au Chef de l’Etat », dit-il.
Cependant, Antoine Félix Diome souligne que le projet de loi n°05 /2021 portant report des élections territoriales et prorogation du mandat des conseillers départementaux et municipaux, s’il est adopté, ce vendredi, devrait fixer la tenue de ces élections au plus tard le 27.