Sen24.info – (Dakar) Le Comité pour la plateforme Réflexions «Doleel PIT-Sénégal ngir defaraat reewmi » critique ouvertement la gouvernance du régime du président Macky Sall. Dans un document adressé au Secrétariat du comité central du Pit-Sénégal, Abdou Karim Ndiaye et ses camarades dénoncent notamment le soutien que leur formation politique apporte au régime d’« autoritarisme archaïque » qui « bafoue les libertés fondamentales », « malmène la justice et piétine l’État de droit » du président Macky Sall.
Sous ce rapport, tirant le bilan des huit années de règne du régime en place, ils estiment que celui-ci est marqué au plan politique par entre autres, « un recul sans précédent de l’État de droit, la mise sous tutelle de toutes les institutions, le démantèlement de tous les contrepouvoirs, la démission de l’institution judiciaire par l’instauration d’un ordre inique creusant les inégalités, exacerbant les contradictions au sein de la société ».
Loin de s’en tenir, Abdou Karim Ndiaye et compagnie ont également dénoncé sur le plan social, « le refus de satisfaire les légitimes revendications des travailleurs et par des politiques sociales clientélistes, mal élaborées et insuffisamment financées (Couverture maladie universelle) ».
Ainsi qu’une dévalorisation de la parole publique, sur le plan des valeurs éthiques, par le non-respect par l’État de ses propres engagements, et par le sentiment largement partagé par les Sénégalais de la patrimonialisation de l’État ». qui plus est, ils ont indexé «le bradage des intérêts stratégiques du pays à des puissances étrangères, par l’endettement inconsidéré pour des projets de prestiges sans impact réel sur la structure économique du pays ». Et de faire savoir que « Depuis 2012, le PIT-Sénégal accompagne et défend l’exercice du pouvoir d’un président qui a déçu tous les espoirs placés en lui ».
Poursuivant, ils diront à propos de Macky Sall : « Sa promesse d’une République restaurée dans ses fondements comme le souhaitait le peuple des Assises nationales n’a jamais été tenue ! Sur le plan des libertés politiques et démocratiques, nous sommes revenus aux années de plomb de l’ère senghorienne (1963- 1974) avec l’embastillement de nombreux opposants et leaders associatifs, des procès pour ceux qui refusent d’intégrer la coalition présidentielle ».
Pis, diront par ailleurs les responsables du Comité pour la plate-forme Réflexions « Doleel PIT-Sénégal ngir defaraat reewmi » qui militent pour la fin du compagnonnage Apr-Pit, « Sous prétexte de « rationaliser » les candidatures aux élections, Macky Sall a fait voter une loi dite de « parrainage citoyen ».
À l’expérience, cette « innovation » a été une machine à éliminer les adversaires de Macky Sall de la course à l’élection présidentielle».