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Racket sur l’axe Ziguinchor-Bissau : un député bissau-guinéen crie au scandale

Sen24.info – (Dakar) Le député bissau-guinéen de la diaspora, Leopoldo Da Silva, n’a pas mis de gants pour dénoncer les frais que font payer les polices des frontières du Sénégal et de la Guinée Bissau aux usagers de l’axe Ziguinchor-Bissau. Selon le parlementaire qui était à Ziguinchor, dans le cadre d’une tournée internationale, ces pratiques violent les textes qui régissent la libre circulation des biens et des personnes, consacrée par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).

Au niveau des frontières, entre le Sénégal et la Guinée Bissau, les passagers sont contraints de verser aux polices des migrations des deux pays la somme de 1000 FCFA chacun. Ce procédé érigé en règle depuis des années n’est pas du goût de l’honorable Leopoldo Da Silva, député bissau guinéen de la diaspora. « C’est une entrave à la libre circulation des biens et des personnes. Il n’y a aucune loi, ni au Sénégal ni en Guinée, qui stipule que les passagers doivent payer pour accéder de part et d’autre de nos frontières réciproques », s’offusque le parlementaire bissau-guinéen qui était le week-end dernier à Ziguinchor pour s’enquérir de la situation de ses compatriotes établis dans la région sud.

Le parlementaire bissau-guinéen indique que c’est une violation flagrante des textes et de la loi de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). «J’invite les forces de l’ordre et de défense des deux pays à une cessation immédiate de ces pratiques. La libre circulation des biens et des personnes est consacrée par la CEDEAO », recommande Leopoldo Sagna. « Je demande à la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest à intervenir pour mettre fin à ces pratiques. D’ailleurs j’ai échangé sur la question avec des députés bissau-guinéens qui siègent au Parlement de la CEDEAO. Je leur ai demandé de porter le plaidoyer pour aider les usagers de l’axe Ziguinchor-Bissau au sein de cette instance », ajoute M. Da Silva. Ce dernier se réjouit tout de même des avancées dans les relations entre le Sénégal et la Guinée Bissau. «Avant, les sénégalais qui vivaient en Guinée Bissau étaient obligés d’avoir des cartes de séjour pour y résider. Mais maintenant, tout cela est derrière nous puisque le parlement bissau guinéen a fait sauter cette loi. Et nos compatriotes qui sont ici au Sénégal n’ont pas besoin de titre de séjour», clame-t-il.

Le parlementaire poursuit en saluant l’esprit de solidarité de l’État sénégalais envers la Guinée Bissau. « Nous ne cesserons jamais de remercier le Sénégal qui a formé une bonne partie des cadres bissau-guinéens. Ces derniers sont aujourd’hui en train de servir dignement notre pays. Sur le plan sanitaire, tout le monde sait que Bissau ne dispose pas encore de structures sanitaires de haute qualité. Tous les malades qui ne peuvent pas être pris en charge dans notre pays sont référés à Ziguinchor. Ceci est la preuve d’une parfaite collaboration entre le Sénégal et la Guinée Bissau qui, en réalité, ne forment qu’un seul peuple séparé en deux par des frontières », dixit Leopoldo Da Sylva.

Évoquant les difficultés que vivent les pêcheurs sénégalais dans les eaux bissau-guinéennes, l’élu de la diaspora bissau-guinéenne invite au respect des accords. « Le Sénégal et la Guinée Bissau ont signé un protocole d’accord sur la pêche et un nombre précis de licences a été donné au Sénégal. S’il y a des pêcheurs qui viennent dans nos eaux sans autorisation préalable, ils sont dans l’illégalité. Donc je leur demande de se conformer aux accords signés par nos deux pays pour préserver la cohésion de nos deux nations », conclut le député bissau-guinéen de la diaspora qui est en tournée internationale dont Ziguinchor est la première étape.

L’As

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