Sen24.info – (Dakar) Le Sénégal a douché l’enthousiasme de la Banque mondiale. L’institution de Bretton Woods avait salué le projet de Cash transfer lancé par le Président Macky Sall au mois de mai dernier au bénéfice de 543 mille ménages.
Ces derniers devaient recevoir individuellement 80 mille francs CFA. Il s’agit d’un appui au pouvoir d’achat des Sénégalais vulnérables dans un contexte post-crise de la Covid-19 et de flambée des prix due à la guerre en Ukraine.
La Banque mondiale voulait faire de cette initiative un projet-pilote à dupliquer en Afrique francophone. Elle était d’autant plus emballée qu’avec son Registre national unique (RNU), le Sénégal semblait réunir les conditions pour une réussite de l’opération.
Mais trois mois après le lancement du projet, les résultats sont loin des espérances. Près de 48% des ayants droit n’ont pas encore reçu leur transfert. D’après le journal Le Quotidien, qui donne l’information, c’est la Banque mondiale, à travers une mission de soutien à la mise en œuvre du Projet d’appui aux filets sociaux (PAFS), qui a signalé le retard dans un aide-mémoire transmis aux autorités sénégalaises.
L’institution de Bretton Woods pointe : «L’opération de paiement des transferts aux bénéficiaires, qui a débuté mi-mai, a accusé des retards dans la mise en œuvre. Après le démarrage des opérations de paiement dans les régions de Thiès, Diourbel et Fatick à la mi-mai, la mise en œuvre des paiements a connu un coup d’arrêt avant de reprendre fin juin à Dakar et Kaffrine puis, début juillet, à Matam, Saint-Louis, Kolda et Louga.»
Pour les régions de Kaolack, Tambacounda, Sédhiou, Ziguinchor et Kédougou, les bénéficiaires se tournent les pouces.