Sen24.info – (Dakar) «En quoi Dakar, Pikine, Rufisque, Guédiawaye ,Thiès sont des villes considérées comme des collectivités territoriales avec la présence de chaque commune d’arrondissement de ce territoire au conseil et que les autres villes du Sénégal comme Diourbel, Saint Louis, Podor, Matam, Fatick, Kaolack, Kolda, Zigunichor, Kédougou, Louga, Kaffrine et Tamba ne le sont pas ? Chose du moins paradoxale car le Code général des collectivités territoriales n’a pas prévu ces « villes communes ». La valeur d’un homme ne doit pas se mesurer à sa masse corporelle. A mon humble avis, cette situation est à corriger avant les élections locales ; Soit, faire disparaitre ces mairies de ces quelques villes ; que chaque mairie de ce pays se gère avec l’appui d’un conseil départemental ou créer à travers tout le Sénégal des mairies de villes à l’image de celles citées. Il ne doit pas y avoir du deux poids deux mesures. Nous sommes au 21éme siècle cette situation ne doit plus prospérer sous nos hospices. Comme disait le penseur, Jean Jacques Rousseau : « s’il faut être juste pour autrui, il faut être vrai pour soi, c’est un hommage que l’honnête homme doit rendre à sa propre dignité ». Oui la manoeuvre ne passera pas. Certains ont essayé de s’aggripper à des textes de référence pour tromper l’opinion. Mais apparemment leurs argumentaires ne tiennent pas la route ; La raison est bien simple, au niveau du chapitre 5 et les articles 167 à 187 du CGCT qui traitent de cette question, le législateur donne juste des possibilités de leur création mais n’en fait pas une exigence. Qu’en au décret n°2014-830 du 30 juin 2014 portant création des Villes de Dakar, Pikine, Guédiawaye, Rufisque et Thiès » cité, l’autorité peut tout bonnement faire de même pour les supprimer pour une équité territoriale. On ne doit pas s’installer dans la facilité. Il y a d’autres arguments qui peuvent être portés mais je me limite à ce niveau de raisonnement pour une correction de ce déséquilibre notoire au niveau des collectivités territoriales. Défendons ensemble cette idée pour une équité des territoires. Le problème majeur de ce Sénégal, ce sont nos collectivités locales ; Il doit y avoir des réformes approfondies dans la manière de gérer ces collectivités avec une présence de l’État au premier plan comme intervenant direct du point de vue du contrôle des ressources allouées».
(Ibra Ndiaye Doctorant en droit, Conseiller départemental Tamba Counda)