Sen24.info – (Dakar) Le programme Young African Leaders Initiative (YALI), géré par le Centre Régional de Leadership de Dakar, en collaboration avec le Haut-commissariat des réfugiés (HCR), CARITAS et le CICR a tenu une matinée de réflexion au profit des participants de sa 17ème session de formation, autour des défis liés à la question des réfugiés et des personnes déplacées. Occasion saisie par les réfugiés de plaider pour une meilleure intégration dans leur pays d’accueil.
Pour apporter assistance et soutien aux réfugiés, demandeurs d’asile et migrants en général. Le programme Young African Leaders Initiative (YALI) a tenu une matinée de réflexion sur cette problématique. En effet, selon les statistiques du Haut-commissariat des réfugiés (HCR), il y a 700 enfants réfugiés, deux millions d’enfants déplacés en Afrique de l’Ouest et du centre. Pour Charlotte Berquin, responsable de l’éducation pour le bureau de régional du HCR, le pacte mondial signé en 2018 a pour objectif d’alléger la pression sur les pays d’accueil, de renforcer l’autonomie des réfugiés, élargir l’accès aux solutions, favoriser les conditions d’un retour dans les pays d’origine en sécurité et dans la dignité. « L’intégration des réfugiés dans leur pays d’accueil passe par l’éducation, le droit au travail en les accompagnant pour qu’ils deviennent autonomes dans leur pays d’accueil. Et nous travaillons avec ces pays d‘accueil pour faciliter leur insertion et promouvoir leur droit », dit-elle. De son avis, Au Sénégal, les réfugiés ont la chance de s’intégrer au système national avec l’appui des partenaires éducatifs pour renforcer le système pour en bénéficier. « Ils peuvent trouver de l’emploi et les jeunes ont envie de s’engager pour donner leur apport pour faire bénéficier aux populations déplacées une inclusion », fait-elle savoir.
Pour le conseiller juridique à la délégation régionale du comité national de la Croix rouge à Dakar, Charles Sanchez, l’implication des jeunes du centre Yali est importante dans la sensibilisation « Il y a des déplacés forcés internes et c’est ce qui sepasse autour du bassin du lac Tchad. Nous apportons une protection aux migrants surtout dans les situations de conflits armés. Ainsi, nous faisons le rétablissement des liens familiaux lorsque les familles sont disloquées pour les aider à se retrouver et à reconstruire leur lien familial », dit-il. Il relève qu’au Sénégal beaucoup de cas sont liés à la migration économique. « Ce sont des jeunes qui vont essayer de se retrouver en Europe en traversant la méditerranée et se retrouvent souvent dans des difficultés. Certains disparaissent en mer et on n’a plus de nouvelles d’eux et les familles ne savent plus où ils sont », dit-il. Sur ces cas, le conseiller juridique à la délégation régionale du comité national de la Croix rouge à Dakar renseigne qu’il ya une prise en charge psycho-familiale pour voir comment se reconstruire les familles.
Les témoignages de quelques réfugiés ont montré que ces deniers ont des problèmes d’adaptation, d’éducation, l’accès à des services de base surtout sur le plan sanitaire entre autres. Sur cette liste s’ajoutent la méconnaissance des papiers et l’accès à la carte de réfugiés. Ils ont plaidé pour l’appui des autorités pour obtenir gain de cause.