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Ousmane Sonko ou l’art du populisme – Par Moise Sarr

Sen24.info – (Dakar) Coutumier des faits, Monsieur Ousmane SONKO a, tout dernièrement, encore fait,  feu de tout bois pour se donner une audience. L’on comprend qu’il soit devenu difficile pour lui de vivre dans l’ombre et de devoir se faire oublier. Ainsi, à défaut d’être un apprenti sorcier, il opère sa mue dans la pyromanie. Qu’il en soit assuré, le peuple sénégalais et sa justice avec, ne l’ont pas oublié…

La peur de l’ombre et du silence lui commande d’user et d’abuser de sa liberté d’expression, au point de verser dans le verbiage. Pour ceux qui en doutaient, en voilà bien une preuve de la vitalité de la démocratie sénégalaise. Qu’à cela ne tienne, le peuple sénégalais ne lui pardonnera pas ses contrevérités et ses intentions déstabilisatrices contenues dans de creux discours.
Le populisme, c’est son art. Sa dernière sortie transpire l’indécence, l’inconstance et l’inconséquence.
Être leader, c’est montrer le bon exemple, la voie à suivre. Être leader, c’est savoir rassurer et aider le peuple à comprendre les enjeux de l’heure et non à gorge déployée, l’enfoncer dans la fange.
Au moment où la majeure partie de la communauté scientifique s’accorde sur la capacité des vaccins anti covid-19 à atténuer les effets néfastes de cette maladie, je trouve inapproprié de se prononcer sur des choses que l’on ne maîtrise pas pour assombrir les espoirs d’une population qui a plus que besoin de conseils avisés.

On attendait Monsieur SONKO, en tant que responsable de parti, sur le terrain de l’exemplarité en allant se faire vacciner publiquement, puis inciter nos compatriotes à suivre massivement son exemple. Que nenni !

À ceux qui seraient tentés de répondre que la vaccination est un acte individuel, qui interpelle la personne et sa conscience, qu’ils comprennent donc pourquoi les élucubrations de l’homme sur la question nous incommodent.
Aujourd’hui, une troisième vague, adoubée par un virulent variant Delta, interroge le peu de certitude que nous avions sur la pandémie. En effet, 70 % des cas de contagion dans le monde seraient dus audit variant. Et subitement, au Sénégal, la tendance haussière des contaminations devrait porter le sceau du Chef de l’État qui a dès le début pris toutes les précautions possibles pour freiner la propagation du Virus ?

Soyons sérieux. Une telle accusation ne résiste ni à l’analyse ni à la rigueur intellectuelle au regard du fait que l’épicentre de la maladie qui se trouve être Dakar avec plus de 80 % des cas.

Un seul instant, nos plus hautes autorités ont baissé la garde. En plus d’avoir très tôt pris les dispositions pour acquérir le vaccin malgré le nationalisme vaccinal de certaines puissances elles n’ont eu de cesse d’appeler la population à la vigilance et au sens élevé des responsabilités qui devaient dicter la conduite de chaque citoyen pour freiner la propagation du virus et vaincre ce fléau.

Hélas, Monsieur SONKO, dans son subconscient pense être un citoyen hors du commun qui profite de la douleur des familles des victimes pour répandre, comme une trainée de poudre, ses fakenews dans l’espoir d’en tirer un gain politique. Où est donc passé l’honnête homme ?

Je voudrais rappeler au bon souvenir de nos compatriotes qu’il a été le principal instigateur de toutes les dernières manifestations publiques organisées à Dakar, cluster, aujourd’hui, de la maladie. Pis, au tout début de la pandémie dans notre pays, bien qu’ayant apprécié les mesures prises par le Gouvernement, il a été identifié comme quelqu’un qui ne respectait pas le couvre-feu, les gestes barrières et la distanciation physique en se faisant masser nuitamment au point d’être accusé de viol.

En cette troisième vague, le cas du Sénégal est loin d’être isolé.
C’est pourquoi, l’élégance républicaine aurait été de proposer des solutions et non de chercher à se constituer un capital sympathique perdu d’avance sur fond de politique politicienne.

Le virus ne connaît ni clan ni parti politique. Il décime de tous bords et sème la désolation dans les familles. Nul n’est à l’abri !

Enfin, en quoi Monsieur SONKO est-il un expert pour juger de la légitimité du Chef de l’État, Son Excellence Macky SALL ?
Décidément, le ridicule ne tue pas dans notre pays. Convoquer l’histoire récente du Sénégal serait porter un coup de massue politique à la crédibilité de Monsieur SONKO. Mais nous le laisserons se convaincre de la pertinence de ses propres turpitudes. Les évènements de mars dernier, dont il a été le principal acteur et qui ont porté un coup dur à l’économie de notre pays sont là pour rappeler ce qu’il vaut et le cynisme de l’homme. La violence verbale comme physique n’est pas un argument en politique. On gouverne avec les idées, on s’oppose par les idées, le programme en bandoulière pour servir l’intérêt général. Cette notion d’intérêt général, quoique théorisée à souhait par le chef de file de Pastef lui est totalement étrangère. Hélas !

Moise SARR,
Responsable politique APR

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