Sen24.info – (Dakar) La commune de Diamniadio, administrée par Mamadou Moulaye Gueye a procédé à une opération de désencombrement des axes principaux qui mènent vers les quartiers sud de la commune. Cependant, cette mesure a été dénoncée par les délégués du marché qui ont spontanément convoqué les commerçants à un point de presse dispersé par la Gendarmerie. Pour lever toute équivoque tendant à désinformer l’opinion, le Directeur des services de la commune, Arouna Ngom est monté au créneau pour dit-il «rétablir la vérité».
«La mairie de Diamniadio n’a jamais provoqué un rassemblement, bien au contraire. Ce sont les délégués du marché qui ont spontanément convoqué les commerçants à un point de presse public que la gendarmerie a aussitôt dispersé pour faire respecter les dispositions du décret relatif aux interdictions de rassemblements. Ensuite, il faut ajouter qu’il ne s’agit pas de démolition mais de désencombrement de l’un des axes principaux qui mènent vers les quartiers sud de la commune. Longtemps repoussé pour des raisons humanitaires, la commune a décidé d’y procéder pour des raisons d’hygiène et de sécurité publique. Plusieurs concertations relatives au marché ont été organisées avec les délégués en général. Et la dernière en date a eu lieu dans le bureau du secrétaire municipal qui leur a fait comprendre que cette décision de désencombrer est irrévocable car la commune doit répondre à l’appel du chef de l’Etat », a précisé Arouna Ngom.
A en croire toujours le Directeur des services de la commune : «les documents qu’ils détiennent sont effectivement authentiques, mais ce qu’il faut comprendre, c’est qu’ils ont surestimé leur valeur parce qu’il s’agit en réalité de taxes relatives au paiement de frais de bornage et non de contrats de location de cantines comme cela se doit. Malheureusement, ils sont allés construire sans autorisation administrative préalable, sur la base desdits documents, et sur la voie publique en plus. C’est ce qui est à l’origine du problème. La commune de Diamniadio n’a jamais refusé de discuter avec qui que ce soit. D’ailleurs, elle n’a même pas le droit de refuser cela. Ce qui se passe, c’est qu’en réalité, plusieurs rencontres ont été tenues et, malheureusement, elles n’ont pas abouti à grand-chose».
Avant de conclure : «la commune, devant gérer l’intérêt général, s’est trouvée confrontée à un choix, c’est-à-dire laisser les cantines, gérées par une dizaine de personnes, obstruer une voie qui est empruntée par des milliers de personnes ou tout simplement les enlever et rendre la circulation fluide à ce niveau-là. Et malheureusement pour eux, la commune a décidé d’opérer le dernier choix pour permettre aux populations de vaquer librement à leurs occupations. C’est cela vérité. La commune reste ouverte à toute sorte de discussion. Quand ils viendront rencontrer le maire, il va les recevoir pour qu’on essaie d’analyser ensemble ce qu’il faut faire en termes d’accompagnement et autres».