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« Noo Lank » dans la rue, le 28 février

Sen24.info – (Dakar) Après quatre jours de détention, le président du mouvement «Sénégal va mal»Ardo Gningue a été libéré avec aucune charge. Le Collectif Noo Lank s’insurge contre la facilité avec laquelle on prive les citoyens de liberté au Sénégal. «C’est trop facile !» déclare le collectif dans un communiqué parvenu à notre rédaction.

«Notre compatriote et camarade Ardo Gningue, kidnappé le vendredi dernier à Tivaouane et conduit manu-militari à Dakar par la Division des Investigations Criminelles (Dic), puis embarqué dans une navette entre leurs locaux, la Direction de la Cybercriminalité et le commissariat du plateau, avant son déferrement devant le juge suivi d’un retour de parquet, est finalement libéré ce mardi. Il lui a été notifié qu’aucune charge n’était retenue contre lui», s’indignent les membres du collectif. Pour les membres de Noo Lank, Macky Sall et son régime sont dangereusement en train de banaliser auprès des jeunes les cellules des commissariats et la prison. «Nous avons l’impression, avec des privations de liberté comme dans le cas du camarade Ardo Gningue, que la justice est réduite à « Dinaa la yar », »Dinaa la nëbb jant bi », « Dinaa la dóor te sama loxo dula laal ». L’illustration la plus éloquente de ceci, c’est la prise d’otage du camarade Guy Marius Sagna perpétrée et maintenue par Samba Sall, Malick Sall et Macky Sall», fustigent-ils.

En effet, Guy Marius a été arrêté avec huit membres de Noo Lank le 29 novembre 2019, au même endroit, au même moment et pour le même mobile. Aujourd’hui, il est le seul «gardé en otage à la chambre 08 du Quartier de Haute Sécurité où l’on isole les présumés terroristes, à la prison du Camp pénal». Selon Noo Lank, l’oppression est la réponse de Macky Sall et de son régime à la jeunesse du Sénégal désabusée face à la non-tenue de sa promesse de 1 500 000 emplois.

A les en croire, le régime laisse les jeunes en quête de dignité à aller périr dans le désert ou en Méditerranée. «Ceux qui restent et qui s’enfoncent dans la précarité par l’effet combiné du chômage chronique et de la hausse généralisée du coût de la vie, sont réprimés et/ou jetés en prison quand ils exercent le droit constitutionnel de manifester leur désaccord», s’indigne le collectif. Dans le même sillage, le coordonnateur de Y en a marre, Aliou Sané, condamne les refus de visites à Guy Marius Sagna.

Marche vendredi 28 février à Dakar

Sané s’est rendu mercredi passé au premier cabinet du tribunal de Dakar pour un permis de visite à Guy Marius Sagna. «Après toute une batterie de questions, l’on me signifie que je devais adresser une demande au doyen des juges, en plus d’une copie de ma pièce d’identité nationale. Ce que je fis séance tenante. Après dépôt, mes contacts ont été pris avec la promesse de me rappeler pour notification de la suite réservée à ma demande. Ce qui n’a jamais été fait», dénonce M. Sané. Il est retourné hier au tribunal, dans l’espoir de retirer le permis, mais on lui signifie que sa demande est rejetée. Le motif, c’est qu’il doit prouver son lien de parenté avec Guy Marius Sagna. «Voilà où nous en sommes», dixit-il. Toutefois, le Collectif Noo Lankne comptent pas fléchir dans la lutte contre les violations des libertés constitutionnelles, la hausse des prix en général, du prix de l’électricité en particulier, et la libération de Guy Marius Sagna. Il donne rendez-vous au peuple le vendredi 28 février, pour une nouvelle manifestation d’envergure, du pont Foire au rond point Liberté 6.

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