Sen24.info – (Dakar) Le ministre Mbaye Ndiaye relance le débat sur le troisième mandat du Président Macky Sall. Et c’est pour baliser le chemin à l’actuel chef de l’Etat afin qu’il brigue un autre mandat. Invité sur la « Tfm », Mbaye Ndiaye s’interroge d’abord avant de soutenir la thèse du troisième mandat de Macky. « Si tu regardes la mise en œuvre de cette Constitution par rapport à la limitation des mandats, est-ce que le deuxième mandat en cours du Président Macky Sall fait partie des deux mandats qui sont visés ? », lance-t-il à l’animateur de l’émission « Faram Facce » avant d’ajouter : « Je veux dire qu’il vient de commencer, selon la constitution en cours, son premier mandat par rapport à la limitation ». Maintenant, ce que le Président Macky Sall en décidera en 2024, il estime qu’il faut laisser le temps au temps. Mais en tant qu’acteur politique, Mbaye Ndiaye dira que ce qui l’intéresse présentement, c’est comment aider le chef de l’Etat à réussir le mandat actuel.
L’ancien ministre de l’Intérieur précise également que cette disposition de la Constitution n’est pas rétroactive. L’animateur rappelle que le Président Macky Sall a dit qu’il ne se présentera pas. Mais la réplique de Mbaye Ndiaye est que Macky Sall est un humain, il a juste des charges extraordinaires, mais sa parole n’est pas une loi, même si elle peut l’inspirer. La preuve, dit-il, le chef de l’Etat voulait ramener son premier mandat à 5 ans, mais il n’a pas pu. A en croire Mbaye Ndiaye, si Macky Sall avait fait le forcing, les conséquences seraient graves.
Visiblement, estime L’As, l’omerta imposée au sujet du troisième mandat qui a eu raison de Sory Kaba et autres ne s’applique pas aux poids lourds. C’est en tout cas Mahammad Dionne qui l’a violée en préconisant même la fin de la limitation des mandats. En tout cas, soutient le journal, si le chef de l’Etat laisse continuer ce débat qui n’est mené curieusement que par ses supporters, c’est qu’il l’approuve. Le cas échéant, il aura été celui qui alimente le débat, peut-être pour se faire une idée de l’approbation populaire ou non de ce projet maléfique. En tout cas, cela avait commencé exactement ainsi lorsqu’il s’est agi de réduire son mandat de 7 à 5 ans. L’histoire est en train de bégayer doublement.