Sen24.info – (Dakar) Le ministre de l’Intérieur, Antoine Félix Diome, a tranché. En application des articles L 247 et L 282, du Code électoral, le montant de la caution en vue de la participation aux élections départementales d’une part aux élections municipales, est fixé à trente millions F CFA, à raison de quinze millions F CFA, pour chaque type d’élection.
Ainsi, « cette somme est à verser à la Caisse des dépôts et consignations (CDC), pour chaque type d’élection, et par chaque liste quel que soit le nombre de départements ou de communes où la liste de candidats se présente », précise l’arrêté ministériel.
Par ailleurs, ajoute la note, « cette caution est déposée au nom d’un parti politique légalement constitué, d’une coalition de partis politiques légalement constitués ou d’une entité regroupant des personnes indépendantes. » La tutelle a donc coupé la poire en deux suite au dialogue de sourds entre les différentes parties prenantes.
En effet, lors de la réunion convoquée pour fixer le montant de la caution, les acteurs ne parlaient pas le même langage. Benoît Sambou, plénipotentiaire de la Coalition Benno bokk yakaar (BBY), déclarait, à l’occasion, que la majorité présidentielle campe sur sa position de départ. « Nous demandons de proposer comme nous l’avions déjà fait, lors du dialogue (politique), de fixer la caution à vingt millions F CFA, pour chaque type de scrutin. Cela veut dire que pour les élections municipales communales, que la caution soit fixée à vingt millions F CFA, et pour les élections départementales, que la caution soit (également) fixée à vingt millions F CFA », soit quarante millions F CFA, se défendait-il. Le responsable de l’Alliance pour la République (APR, parti au pouvoir), estimait qu' »il y va de la survie de notre démocratie, de la crédibilité de notre processus électoral, d’autant plus que la caution est remboursable ».
Pour les mêmes échéances, le pôle de l’opposition proposait beaucoup moins. « Nous avons proposé dix millions, à raison de cinq millions par type d’élection. Cette proposition, il est important de le rappeler, entre en droite ligne avec les recommandations que les experts évaluateurs avaient faites sur la question de la caution », se démarquait Aldiouma Sow, plénipotentiaire du pôle de l’opposition. Catégorique, il ajoutait : « Aujourd’hui, ce qui est en jeu, c’est de préserver la liberté de candidature. Mais au-delà de cette liberté de candidature, il s’agit d’élections locales, surtout de préserver le mouvement associatif local, sans lequel, le premier pilier de la décentralisation à savoir la participation perd tout son sens ».