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L’éphéméride du 11 mai : En 1981, la disparition de Bob Marley

Sen24.info – (Dakar) Robert Nesta Marley dit Bob Marley, né le 6 février 1945 à Nine Miles (Jamaïque) et mort le 11 mai 1981 à Miami (États-Unis) d’un cancer généralisé, est un auteur-compositeur-interprète et musicien jamaïcain. En effet, le 11 mai 1981, le plus grand chanteur de reggae jamaïcain, Bob Marley, est mort à l’âge de 36 ans. Fils d’un Blanc et d’une Noire, il a grandi dans une famille pauvre, déchirée par des conflits.
En 1964, avec le groupe “The Wailers” (Peter McIntosh, Aston Barrett, Bob Marley, Earl Lindo, Carlton Barrett et Neville Livingston), il obtient un premier succès en Jamaïque. En 1967, il se convertit au Rastafarisme, adopte les «Dreadlocks» et arbore les couleurs vert, jaune et rouge du drapeau éthiopien. Ses chansons qui véhiculent un message d’amour et de paix ont popularisé le reggae dans le monde entier. On estime à plus de 200 millions de disques vendus par ce pionnier de la musique reggae.
Son enfance se déroule dans la pauvreté et il a peu de contacts avec son père, un officier de marine qui travaille pour le gouvernement britannique. Il quitte la maison familiale à 14 ans pour poursuivre une carrière musicale à Kingston. En 1972, Marley arrive en Grande-Bretagne avec son groupe « The Wailers » pour une tournée avec Johnny Nash, dans l’espoir de lancer sa carrière internationale.
Il rencontre de son vivant un succès mondial, et reste à ce jour le musicien le plus connu du reggae, tout en étant considéré comme celui qui a permis à la musique jamaïcaine et au mouvement rastafari de connaître une audience planétaire, avec plus de 200 millions de disques vendus à travers le monde. Bob Marley est aussi l’un des artistes les plus célèbres et les plus reconnus de l’histoire de la musique, avec des tubes comme « No Woman No Cry » (Pas de femme, pas de larmes), « One Love » (Un seul amour) et « Redemption Song » (Chant de la rédemption).
Son tube « Buffalo Soldier » (Soldat de buffle) a été le plus important du chanteur au Royaume-Uni, atteignant la quatrième place en mai 1983. L’album « Exodus » (Exode), sorti en 1977, a été nommé album du siècle par le Time Magazine. L’année suivante, les Wailers sortent leur album « Catch a Fire » (Attraper un feu) et font leurs débuts à la télévision sur la BBC. Cette apparition a un grand impact et leur donne un public plus large en dehors de leur base de fans traditionnelle. En 1974, Bob Marley sort l’album ‘‘Natty Dread’’ qui marquera le début du succès mondial de Bob Marley, notamment sous l’impulsion de la reprise du titre ‘‘I Shot the Sheriff’’ par Eric Clapton. L’album est un succès à travers le monde. S’ensuit l’album Rastaman Vibration (1976) qui fait définitivement de Bob Marley une star mondiale et le plus grand porte-parole du reggae.
Quelques mois après la sortie de cet album, Bob Marley survit en décembre 1976 à une tentative d’assassinat chez lui, à Kingston, en Jamaïque durant la campagne électorale, qui le pousse à s’installer à Londres. Il relate cet épisode dans la chanson ‘‘Ambush in the Night’’ sur l’album ‘‘Survival’’. C’est durant cet exil qui durera jusqu’à mi-1978 et le One Love Peace Concert à Kingston, que sort l’album ‘‘Exodus’’ (1977); œuvre considérée par Time Magazine comme le meilleur album du XXe siècle. En mai 1977, au cours d’un match de football avec des journalistes à Paris, Bob Marley se blesse au pied droit et on lui diagnostique un mélanome au gros orteil. Il est opéré en juillet 1977 et se croit tiré d’affaire. En 1978 sort l’album ‘‘Kaya’’, puis ‘‘Survival’’ en 1979, qui est considéré par nombre de spécialistes musicaux comme son album le plus abouti. Avant et après ‘‘Survival’’, Bob Marley fera plusieurs voyages en Afrique et donnera quelques concerts sur ce continent, notamment à l’occasion de l’indépendance du Zimbabwe en 1980.
En sortant d’un concert au Rainbow Theater à Londres, Bob a le pied en sang. Il effectue une batterie d’examens, dont une biopsie, qui révèle un mélanome malin au gros orteil (maladie de la peau qui ne représente que 4% des cancers). Après beaucoup d’hésitations, un médecin de Miami lui retire uniquement le lit unguéal, croyant à tort arrêter la progression du cancer. La tournée américaine d’Exodus est annulée. Début 1980 sort l’album ‘‘Uprising’’ et c’est au cours de la tournée mondiale Uprising Tour que Bob Marley est pris d’un malaise dans Central Park le 21 septembre 1980.
Les médecins donnent à Bob Marley moins d’un mois à vivre, son cancer étant généralisé. Bob assure malgré tout le concert du 23 septembre à Pittsburgh, avant que la tournée ne soit définitivement annulée. Bob Marley ne remettra jamais plus les pieds ni en studio, ni sur scène. N’ayant plus grand espoir de s’en sortir, et sur des avis n’ayant pas vraiment fait l’unanimité, Bob Marley est alors soigné, à partir de novembre 1980, dans la clinique du Dr Issels à la Ringberg-Klinik, en Bavière (Allemagne).
Le traitement de ce docteur n’ayant pas produit les effets espérés, Bob Marley est rapatrié vers la Jamaïque pour y vivre ses derniers instants. C’est au cours d’une escale à Miami que Bob Marley meurt le 11 mai 1981, à l’âge de trente-six ans. Il est enterré le 21 mai dans son village natal de Nine Miles, paroisse de Saint Ann (Jamaïque). Ses funérailles nationales à Kingston et son rapatriement à Nine Miles où il repose aujourd’hui réunissent des centaines de milliers de personnes.
Au cours de sa carrière, Bob Marley devient le plus grand musicien de reggae à travers le monde et une icône du mouvement rastafari. Il est également considéré comme un symbole mondial de la culture et de l’identité jamaïcaine, tout en plaidant également pour le panafricanisme, en faveur du tiers monde et de la réduction des inégalités et de la misère. Bob Marley figure également parmi les artistes musicaux les plus vendus de tous les temps, tandis que son style a influencé des artistes de différents genres. La Jamaïque l’a honoré à titre posthume peu de temps après sa mort, puisqu’il a été nommé à l’ordre du Mérite jamaïcain.
Tous les 11 mai, le monde entier, l’Afrique avec, célèbrent l’anniversaire de la mort de Bob Marley. Chaque année la commémoration de la mort du reggae-man revêt des atouts particuliers dans les villes africaines. Sur les radios et les télévisions, des émissions entières lui sont consacrées et ses chansons sont diffusées à longueur de journées. En sillonnant les rues de Bamako, Conakry, Lagos, Ouaga, Niamey, Accra ou Addis-Abeba, on croise des reggae men dreadlocks en broussaille. Et même, des sans dreadlocks arborant des tee-shirts à l’effigie du reggae man jamaïcain et des bonnets aux couleurs vert-jaune-rouge, y compris sur les têtes des personnes dont on devine sous le bonnet qu’il n’y a pas de cheveux. Bob Marley reste le Jamaïcain le plus connu dans le monde aux côtés du grand athlète Usain Bolt.
Mahamadou Diallo Sources : ‘‘Bob Marley et la légende du reggae’’, d’Alain Gardinier et ouifm.fr

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