vendredi , septembre 20 2024
Home / International / L’écriture inclusive bannie de l’école française?

L’écriture inclusive bannie de l’école française?

Sen24.info – (Dakar) Alors qu’un débat sur le sujet est organisé au Sénat, le ministre français de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a déclaré dans une interview au JDD qu’il souhaitait interdire l’écriture inclusive à l’école.

Pour rappel, l’écriture inclusive vise à faire disparaitre les stéréotypes sexistes véhiculés par la langue française en proposant une orthographe plus égalitaire. Au singulier, il convient d’accorder les fonctions, métiers ou grades en fonction du genre (une auteure, une pompière…) Au pluriel, le masculin ne l’emporte plus sur le féminin. La parité est respectée grâce à l’emploi du point médian. Par exemple, ce sont les “électeur·rice·s” qui se rendent aux urnes. Dernier principe fondateur de l’écriture inclusive, éviter l’emploi d’ “hommes” ou “femmes” au profit de termes plus fédérateurs comme “les droits humains” au lieu des “droits de l’homme”.

Faut-il introduire l’apprentissage de l’écriture inclusive à l’école? En France, la question est actuellement discutée au Sénat. La majorité présidentielle y est opposée, tout comme le groupe LR dans l’opposition. La ministre de la Culture Roselyne Bachelot et de l’Education nationale Jean-Michel Blanquer n’y sont pas non plus favorables, et c’est un euphémisme de l’écrire.

Trop complexe

Ce dernier a donné son point de vue sur la question dans les colonnes du Journal du dimanche. Il a défendu la langue française, “le premier trésor français, celui qui nous relie tous et fait notre puissance mondiale.” Elle ne doit donc pas, selon lui, être triturée ou abîmée.”

Pour nombre de ses détracteurs, l’écriture inclusive serait trop complexe, et ce alors que les enfants ont déjà bien du mal à écrire le français classique correctement. “La féminisation des métiers et des fonctions est un progrès, mais mettre des points au milieu des mots est un barrage à la transmission de notre langue pour tous, par exemple pour les élèves dyslexiques”, a ainsi expliqué le ministre, en précisant que l’interdiction de l’écriture inclusive à l’école devrait être prochainement “clarifiée” ​dans les “usages pédagogiques.”

7sur7.be

Partager:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *