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Sen24.info – (Dakar) C’est fait comme l’a voulu le chef de l’Etat, Macky Sall. Son projet de loi relatif à l’État d’urgence et à l’État de siège a été voté à l’Assemblée nationale. Sur 50 députés, 42 ont voté OUI et 8 NON. Ce, en dépit des contestations des parlementaires de l’opposition, le mouvement citoyen Noo Lank et des organes de la société civile, dont la Rencontre Africaine pour La Défense des Droits (Raddho), de Amnesty Sénégal et de la Ligue sénégalaise des droits humains (Lsdh) dirigée par Me Assane Dioma Ndiaye. Tous jugent ce projet dangereux et inopportun dans un pays de droit et de démocratie.
Bara Doli soupçonne un coup fourré de Macky en 2024
Avec le vote dudit projet, le Chef de l’Etat a désormais le champ libre sans passer par la représentation nationale pour prendre des décrets et mesures importantes.
Selon le député de l’opposition, Cheikh Abdou Mbacké Bara Dolly, vice-président de la Commission des lois : «cette loi est anticonstitutionnelle, car seule l’Assemblée nationale est habilitée à restreindre les déplacements des citoyens». Pour lui, le Président Macky Sall veut arracher le pouvoir à l’Hémicycle et utiliser ladite loi à des fins politiques.
«Macky peut déclarer l’état de siège en 2024 et instruire les militaires à encercler les opposants et les populations pour déposer sa candidature à un troisième mandat», soupçonne-t-il.
Ainsi, il compte avec certains de ses collègues saisir le Conseil constitutionnel.
Le parlementaire, qui a besoin de 17 députés pour mener le combat, souligne qu’il a actuellement 11 signatures, sans compter les députés du Pds qui attendent le feu verte de leur patriarche, Wade.
