Sen24.info – (Dakar) Israël a tourné la page Netanyahu qui, après douze années au pouvoir, a été remplacé par un de ses anciens lieutenants, le leader du parti Yamina, Naftali Bennett. Une intronisation mouvementée, dimanche 13 juin, avant une cérémonie de passation de pouvoir prévue ce lundi. L’alternance se met en place.
La Knesset, le Parlement israélien a validé dimanche soir de justesse le nouveau gouvernement de Naftali Bennett. Conspué, le nouveau Premier ministre a eu du mal à prononcer son discours. Dans l’hémicycle de la Knesset, les invectives fusent. Il est traité de menteur, d’escroc, d’abord par les députés du mouvement sioniste religieux, puis par les élus du Likoud, le parti de Benyamin Netanyahu.
Une fragile coalition
Un cinquième scrutin législatif dans les prochains mois, c’est ce que promet Benyamin Netanyahu. L’ex-Premier ministre se mue désormais en chef de l’opposition. Hors de question pour lui de quitter la vie politique. À la tribune du Parlement, dimanche soir, il apparaît combatif, déterminé, dit-il, « à faire tomber ce gouvernement ». « Naftali Bennett n’a pas la carrure internationale » [pour représenter Israël], prévient Benyamin Netanyahu.
Face à lui, la nouvelle coalition au pouvoir n’aura pas le droit à l’erreur. La tâche s’annonce compliquée pour cette alliance hétéroclite de huit partis, qui dirige désormais le pays. Deux mouvements de gauche, deux du centre, trois formations de droite et une formation arabe, avec à leur tête donc le nouveau Premier ministre par alternance Naftali Bennett.
Il partage le pouvoir avec le centriste Yaïr Lapid, qui prendra les rênes du pays dans 24 mois exactement, comme le prévoit leur accord de coalition. D’ici là, Yaïr Lapid, occupera le poste de ministre des Affaires étrangères de l’État hébreu.
RFI