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Sen24.info – (Dakar) Dans une interview accordée au magazine “Elle”, Emmanuel Macron s’est exprimé sur les débats qui agitent la société: les féminicides, l’égalité salariale, le congé paternité, ainsi que la polémique du crop-top à l’école. L’avis du président de la République au sujet de ce vêtement court ne fait pas l’unanimité.
Le président de la République, Emmanuel Macron, a accordé un long entretien au magazine “Elle”. À dix mois de la présidentielle, le chef de l’État a été questionné sur plusieurs sujets, dont la polémique du crop-top, ce vêtement court qui s’arrête au niveau du nombril.
La controverse a débuté il y a plusieurs mois déjà avec les propos du ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer, qui estimait que les élèves des collèges et lycées devaient adopter une “tenue républicaine”. Une remarque qui n’est pas passée auprès des élèves.
“Qu’on nous lâche les ovaires”
Tout comme le Ministre, Emmanuel Macron n’est pas favorable à ce t-shirt qui dévoile le nombril. “Je suis plutôt ‘tenue décente exigée’, aussi bien pour les filles que pour les garçons”, a déclaré le Président. Et de préciser: “La volonté de choquer n’a pas sa place à l’école. On peut tenir compte de la part de fantaisie d’un ado et tenir bon sur certains principes.”
Une prise de position qui ne fait pas l’unanimité. Notamment, sur les réseaux sociaux. “Pour le crop-top, c’est hyper hypocrite. Soi-disant la tenue doit être décente pour les filles et les garçons, mais comme par hasard seules les filles sont mises à l’amende. Qu’on nous lâche les ovaires…”, écrit une internaute sur Twitter. “Se prétendre féministe et sortir ce genre de remarque rétrograde. Les gens s’habillent comme ils veulent et n’ont pas de compte à lui rendre. Qu’il s’occupe de sa petite personne”, peut-on également lire.
Le tacle de Mélenchon
Suite à cette remarque du Président sur le crop-top, Jean-Luc Mélenchon a également pris la parole et a comparé Emmanuel Macron à l’ayatollah Khomeini lors d’une conférence de presse donnée pour lancer la campagne de dons pour la présidentielle 2022. “Alors, maintenant, nous avons deux penseurs de l’habillement féminin, l’ayatollah Khomeini, suivi de l’ayatollah Khameini, et monsieur Macron, qui décide de la longueur à partir de laquelle une jeune femme ou une jeune fille ou une fillette se comporte d’une manière décente ou non.” Un petit tacle qui prouve que la controverse n’est pas près de s’essouffler…
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