Sen24.info ( Dakar) Certaines femmes, une fois mariées, sont confrontées aux réalités du mariage. Entre incompatibilité d’humeur et désamour envers leurs partenaires, elles se lassent vite et préfèrent divorcer.
Anta Fall est une femme fraichement divorcée. Après trois ans de mariage, elle s’est séparée de son époux avec qui elle ne s’entendait plus. «Il ne me respectait pas. Je voyais à chaque fois des preuves de son infidélité et j’ai finalement décidé de partir», confie la jeune femme. Pour elle, un divorce n’est jamais facile. «C’est difficile de se séparer de la personne qu’on aime. Mais parfois, il est nécessaire de laisser ce qu’on veut pour ce qu’on mérite. Aujourd’hui, je suis épanouie sans mari et je fais ce que je veux sans devoir rendre compte à personne», dit-elle avant d’éclater de rire.
Anta pense que les filles qui sont pressées de se marier devraient faire attention, car le mariage n’est pas facile. «Le mariage t’empêche d’être toi-même et de vivre en toute liberté. Les hommes sont possessifs. Ils ne s’occupent pas de leurs femmes et veulent être obéis au doigt et à l’œil. Franchement je préfère rester dans le célibat, car là je suis libre et mes prétendants exaucent tous mes souhaits sans me surveiller, car ils sont mariés», révèle la jeune femme.
Fama Sylla, trentenaire, est divorcée depuis cinq ans et a un enfant âgé de 8 ans. À part son fils, elle n’a noté rien de positif dans son mariage arrangé. «Mon mari était agressif et hautain. Il rentrait à des heures tardives et me rappelait chaque jour qu’il m’a épousée pour faire plaisir à ses parents. À chaque fois que j’allais me plaindre à ma mère, elle me demandait de supporter», explique Fama qui depuis son divorce, ne s’entend plus avec sa mère. «Depuis mon divorce, je me suis trouvé un appartement. Ma mère m’en veut de ne pas l’avoir écoutée. Au lieu de me soutenir, elle s’inquiète de ce que disent les gens. Pour subvenir à mes besoins, je collectionne des copains qui me financent. Je n’en suis pas fière, mais c’est la seule chose que je peux faire, car je n’ai pas de diplômes. Mon fils est chez sa grand-mère paternelle, je le vois souvent», informe-t-elle.
Des femmes matérialistes
Certains hommes pensent que si le mariage n’a plus de la valeur à leurs yeux, c’est à cause de certaines femmes qui ne s’intéressent qu’au matériel. Momar Diao a perdu toute confiance aux femmes depuis que son épouse l’a quittée pour son ex-petit ami riche. «J’étais éperdument amoureux de ma femme. Après trois mois de mariage, elle m’a dit qu’elle ne pouvait plus vivre d’amour et d’eau fraiche», se rappelle le quadragénaire. «C’est ainsi qu’elle m’a quitté sans regret pour son ancien petit ami qui a deux épouses. Elle a préféré devenir une maitresse aisée plutôt qu’une épouse qui vit dans la modestie», explique M. Diao avec un air dédaigneux.
Une chose qui n’a pas l’air de déranger ces femmes. Elles pensent que les intérêts priment sur les sentiments. «Quand j’étais mariée, je ne pouvais rien faire librement. Ma belle-famille me considérait comme une domestique et mon mari ne disait rien. Il ne s’occupait même pas de moi et pourtant je l’aimais», regrette Codou Seck.
La jeune dame révèle qu’elle se sent mieux dans son statut de célibataire. «J’ai finalement compris que l’amour n’était rien sans l’aisance financière. Je suis libre et je subviens à mes besoins grâce à mes amants qui ne sont pas exigeants», se réjouit-elle. D’après Codou, ce sont ses amants qui lui paient ses voyages. Elle y va pour chercher de la marchandise et se divertir.
Responsabilité des hommes
Selon Ndèye Fatou Traoré, marraine de quartier, ce sont les hommes murs qui pervertissent les filles. «On voit rarement les jeunes faire de telles bassesses. Ce sont les hommes âgés qui déstabilisent les foyers des autres», condamne Mme Traoré. Selon elle, ces hommes charment les femmes mariées et les jeunes divorcées pour assouvir leurs pulsions. Ils sont machiavéliques de vrais pervers narcissiques et vicieux », fustige la quinquagénaire.
Toujours selon la marraine, certains parents ne prennent jamais leurs responsabilités. «Aucun père de famille ne doit accepter que sa fille vive ailleurs après le divorce. Ils encouragent leurs enfants dans la débauche avec la complicité des mamans qui poussent leurs filles divorcées à trouver des hommes riches qui pourraient les entretenir », se désole la maman qui confie avoir reçu beaucoup de femmes divorcées qui regrettent d’être entrées dans la débauche après avoir contracté des maladies sexuellement transmissibles.