Sen24.info – (Dakar) L’école sénégalaise est sérieusement affectée par la pandémie liée au covid19, si bien que le débat s’impose entre sauver l’année ou décréter une année blanche. Par moments, certains parlent même d’année invalide.
Au bout du compte, on utilise indifféremment les deux expressions sans maîtriser leur contenu. Quelle est donc la différence entre une année blanche et une année invalide et quelles sont leurs conséquences ?
Une année scolaire ou universitaire est dite blanche lorsque les enseignements-apprentissages sont entièrement ou partiellement invalidés pour des raisons multiples comme une longue grève ou une pandémie qui nécessite l’arrêt des cours.
La conséquence d’une année blanche est le statu quo. Tout le monde reprend, mais il n’y a aucune répercussion sur le cycle. A l’université, par exemple, celui qui est en première année reprend sans être un redoublant, de même que celui qui en est à sa dernière chance et est sur le point d’être exclu. Bref, on donne une nouvelle chance à tout le monde.
Par contre, si l’année est invalide, les élèves sont condamnés à reprendre leurs classes et ceux qui ont déjà repris seront inévitablement exclus.
L’inconvénient à ce niveau est que cette année est, malgré tout, décomptée lorsqu’on veut se faire recruter dans la Fonction publique ou à d’autres emplois ou même lorsqu’on veut se présenter à un concours avec une limite d’âge fixée. Sans compter les préinscriptions pour poursuivre les études à l’étranger qui seront annulées.
Enfin, que l’année soit blanche ou invalide, elle est, dans tous les cas, invalidée. Mais l’une comme l’autre ne sont pas souhaitables car c’est un an de salaire perdu.
Mame Matar NDIAYE