Sen24.info – (Dakar) Professeur à la faculté de médecine et pharmacologie, Emmanuel Bassène était, ce matin, l’un des invités de la matinale d’Iradio reprise par emedia. Celui-ci est convaincu que les plantes médicinales peuvent être un remède contre la maladie du coronavirus qui dicte sa loi dans le monde. « La médecine traditionnelle avec les plantes médicinales peut aider à prendre en charge cette Covid-19 en attendant qu’il ait un vaccin et des médicaments avérés contre ce virus. Ce n’est pas facile de combattre le virus. Ce qu’on combat le plus souvent ce sont les surinfections bactériennes ou les maladies sous-jacentes qui affaiblissent le corps », a expliqué l’universitaire. Qui ajoute : « on peut trouver dans les plantes médicinales locales de quoi prendre en charge toutes ces manifestations qui vont aider le corps à combattre le virus ».
Pour sa part, le professeur Daouda Ndiaye, membre du comité africain d’experts de l’Organisation mondiale de la santé sur la médecine traditionnelle contre la Covid-19 appuie la thèse. « On a imaginé en tant qu’africain, que ces plantes peuvent être extrêmement importantes dans la prise en charge de beaucoup de pathologies. Donc, c’est le moment de voir si ces mêmes plantes d’origine africaine ont une activité réelle sur le virus. C’est un virus nouveau pour lequel il n’y a jamais eu de médicament sur le traitement. Il n’y a pas de preuve formelle par rapport à ce virus de Coronavirus même si des plantes africaines ont prouvé in vitro une activité contre des virus », dit-il avant de renchérir : « Maintenant, on peut imaginer qu’il y a une reproductivité en matière scientifique, en matière d’efficacité et que ces mêmes plantes aient des activités par rapport à ce coronavirus. Il devient important d’aller voir quel est l’effet de ces plantes sur ce virus ».
Selon lui, c’est la première fois dans l’histoire sanitaire du Sénégal que l’OMS met en avant la pharmacopée traditionnelle africaine. Cela, à ses yeux, est une décision courageuse dont l’Afrique avait besoin. Maintenant, signale-t-il : « si on avait des idées que ces plantes n’ont aucun rôle, on ne perdrait pas notre temps. C’est parce que des africains se sont levés, des chefs d’Etat se sont levés pour dire on le fera si vous nous encadrez. Ces plantes lorsqu’elles finiront par produire leur efficacité, elles seront homologuées et acceptées partout dans le monde. Elles seront transformées en produits, en gélule, en sirop et qu’on pourrait demain aller vendre en Europe. »