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Mali : le Président IBK forcé à démissionner, l’armée prend le pouvoir

Sen24.info – (Dakar) C’est maintenant officiel ! Ibrahim Boubacar Keïta n’est plus le président de la République du Mali à compter de ce jour. Arrêté avec son fils et son premier ministre au cours d’un putsch perpétré ce mardi 18 août par l’armée malienne, Ibrahim Boubacar Keïta vient d’annoncer sa décision de quitter toutes ses fonctions au Mali au cours d’une déclaration diffusée par la télévision nationale malienne, Ortm.
Il a également annoncé la dissolution de l’assemblée nationale et du gouvernement. « Je voudrais vous dire ma décision de quitter mes fonctions. Toutes mes fonctions à partir de ce moment, avec toutes les conséquences de droit: La dissolution de l’Assemblée nationale et celle du gouvernement. Qu’Allah aide et bénisse le Mali », a déclaré le désormais ex-président du Mali.
Son sort reste entre les mains des mutins qui font l’objet de lourdes sanctions de la part de la Cedeao qui, en plus d’une kyrielle de sanctions, a demandé « la montée en puissance immédiate de la Force en attente de la Cedeao ».
Coup de force militaire
Des membres des Forces armées du Mali sont acclamés par la foule suite à l’arrestation du président IBK et du Premier ministre, le 18 août 2020.
Des membres des Forces armées du Mali sont acclamés par la foule suite à l’arrestation du président IBK et du Premier ministre, le 18 août 2020.
Le président malien Ibrahim Boubacar Keita selon l’Afp a annoncé dans la nuit de mardi à mercredi sa démission et la dissolution du Parlement suite à son arrestation plus tôt dans la journée par des soldats mutins.
Le président Keïta, arrêté en compagnie de son Premier ministre Boubou Cissé en fin d’après-midi et emmené dans le camp militaire d’où était partie une mutinerie en début de journée, est apparu vers minuit sur la télévision publique ORTM, portant un masque sur la bouche.
S’adressant d’une voix grave aux citoyens maliens et aux militaires de tout rang, il a déclaré avoir œuvré depuis son élection en 2013 à redresser le pays et à « donner corps et vie » à l’armée malienne. Puis il a évoqué les « manifestations diverses » qui depuis plusieurs mois ont réclamé son départ, faisant des victimes, estimant que « le pire en a résulté ».
« Si aujourd’hui il a plu à certains éléments de nos forces armées de conclure que cela devait se terminer par leur intervention, ai-je réellement le choix ? M’y soumettre, car je ne souhaite qu’aucun sang ne soit versé pour mon maintien aux affaires », a-t-il dit.
« C’est pourquoi je voudrais à ce moment précis, tout en remerciant le peuple malien de son accompagnement au long de ces longues années et la chaleur de son affection, vous dire ma décision de quitter mes fonctions, toutes mes fonctions, à partir de ce moment », a déclaré le président IBK. « Et avec toutes les conséquences de droit: la dissolution de l’Assemblée nationale et celle du gouvernement », a-t-il ajouté.
Je ne veux pas que du sang soit versé pour mon maintien aux affaires. C’est pourquoi je voudrais à ce moment précis vous dire ma décision de quitter mes fonctions, toutes mes fonctions, à partir de ce moment.
Le déroulé de la journée
Cette annonce intervient quelques heures après l’arrestation du président Keïta et de son Premier ministre Boubou Cissé, à l’issue d’une journée mouvementée. Tout a commencé avec la prise de contrôle par les mutins de l’importante garnison de Kati, à 15 km de Bamako, où des coups de feu ont été entendus tôt dans la matinée.
Les insurgés se sont ensuite rendus à Bamako pour effectuer une descente au ministère de la Défense afin d’y arrêter quasiment tout l’état-major de l’armée. D’autres arrestations ont été planifiées, notamment celles des ministres de la Sécurité et de la Défense.
Malgré l’appel au dialogue du gouvernement dans l’après-midi, les militaires ont finalement arrêté IBK et son Premier ministre en fin de journée, avant de les conduire au camp de Kati à bord de véhicules blindés.
La communauté internationale a unanimement condamné ce coup de force. Mais dans la nuit, IBK a fini par annoncer sa démission dans un message diffusé à la télévision nationale après 7 ans au pouvoir.
Avec Rfi

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