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Comment Macky compte « balafrer » l’aile dure de l’opposition !

Sen24.info – (Dakar) Une éventuelle mise en place d’un gouvernement d’union nationale est agitée de tout bord. La presse en a fait ses choux gras. Depuis, début juin, la thèse d’un remaniement est dans presque toutes les lèvres. Si certains semblent être dubitatifs, d’autres par contre croient dur comme fer que le chef de l’Etat, Macky Sall veut, compte tenu des effets néfastes engendrés par la crise sanitaire, réconcilier les Sénégalais avec le pouvoir. Ce, eût égard aux nombreuses revendications des populations durement frappées par la crise économique imposée par la pandémie de la covid-19 qui sévit au Sénégal depuis le mois de mars dernier.
Cependant, si cela venait à se concrétiser, force est de constater que c’est l’aile pure de l’opposition Sénégalaise, composée entre autres du Pds, de Pastef et du parti Rewmi qui sera «balafrée».
Car, il est même annoncé que les caciques de l’opposition, c’est-à-dire : Oumar Sarr, Decroix et dans la moindre mesure, le Grand parti peuvent faire leur entrée dans un gouvernement dit d’Union nationale. Et si ces derniers rallient le camp président, c’est la dynamique de l’opposition qui va ainsi prendre un sacré coup. Parce que l’on se rappelle qu’à la dernière présidentielle, Malick Gakou a été d’un import considérable pour la coalition dirigée par le candidat Idrissa Seck, arrivé deuxième derrière Macky Sall.
Le Pds ne sera pas en reste. L’entrée du camp d’Oumar Sarr dans le Gouvernement de Macky Sall, va considérablement fragiliser le parti de Me Wade. Car, déjà avec l’annonce de la création d’une formation politique, nombreux sont des libéraux qui sont disposés à rejoindre Oumar Sarr, Babacar Gaye, Me Amadou Sall et Cie.
Car, aujourd’hui, la réalité au Pds est que le patriarche libéral, Wade est en train de conduire son parti vers des lendemains incertains.
Comme ce fut le cas lors de la dernière présidentielle, le Pds, en tant que parti respecté dans le landerneau politique sénégalais et qui veut reconquérir le pouvoir avait boycotté cette élection pour les beaux yeux d’un candidat fantôme, parce qu’invisible. Ce qui avait suscité le départ de Me Madické Niang qui s’était présenté contre Macky Sall.
Cerise sur le gâteau, Wade qui n’a d’yeux que pour son fils, Karim, a procédé à un remaniement du parti, reléguant au second plan, tous ceux qui veulent tenir tête à son fils, exilé au Qatar, depuis belles lurettes.
Macky Sall, ancien élève du Pape du Sopi applique la stratégie selon laquelle, l’élève devient plus rusé que le maitre.
Car, non seulement il avait terrassé le «baobab politique Wade» en 2012, au second tour de la présidentielle, Macky Sall est dans la logique de faire payer à son ancien parti son exclusion et son limogeage du perchoir.
Et sus, sachant que les jeunes émergents en politique peuvent lui barrer la route, le chef de l’Etat, même s’il ne pourra plus se présenter pour un troisième mandat, compte selon les sources de Sen24.info, infiltrer l’aile dure de l’opposition pour casser sa dynamique en direction des prochaines joutes électorales. Demain, il fera jour.

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