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Au Sénégal, notamment en Casamance, les conséquences de la pandémie de la covid-19 sont devenus insupportables pour les acteurs culturels en général mais surtout les évènementiels. C’est le cas du promoteur du festival des îles de la Casamance qui devrait tenir sa troisième édition le weekend dernier du 25 au 27 de ce mois de décembre n’a pu voir le jour à cause de l’arrêté ministériel interdisant tout évènement et rassemblement dans les lieux publics et privés.
En lieu et place du festival le label «ART EVENTS» principal initiateur de ce festival a fait face à la presse pour exprimer le report dudit évènement et ses conséquences financières.
«Nous tenons à informer la population du Sénégal, de la Casamance et plus particulièrement celle des îles que notre festival qui est tant attendu sera reporté dans le cadre du respect des règles et lois du pays. Cette décision est prise en consensus avec les sages des îles de Niomoune. L’arrêté du ministre de l’Intérieur est venu au moment où les acteurs culturels commencent à nourrir de l’espoir après des mois de chômage. Ce que nous déplorons avec la dernière énergie en tant qu’acteur de la culture. Nous voulons travailler comme toutes les autres secteurs d’économie du pays. On interdit les rassemblements ailleurs, alors qu’on a vu un ministre qui, au lendemain de la publication de l’arrêté a présidé une activité culturelle au musée de la civilisation, à Dakar. Vous partez dans les universités, dans les marchés, dans les lieux de cultes et même les rencontres politiques qui drainent des milliers de personnes. Donc, pourquoi bloquer le secteur de la culture» a indiqué Ousmane Samouré promoteur du festival des îles de la Casamance.
Il ajoute : «nous ne demandons pas de l’argent à partager mais nous souhaitons être libre pour travailler et gagner notre vie. Les subventions que l’Etat avait fait pour ce secteur beaucoup sont laissés en rade, d’autre on eu que 30 000f pour plus de 6 mois d’arrêt. L’Etat doit nous aider, car nous sommes tous conscients du danger sauf qu’on doit travailler pour survivre».
Pour terminer, Ousmane et son coordinateur, Joël Diatta ont tenu à préciser que ce report n’est pas sans conséquence financière : « nous avons dépensé beaucoup d’argent en vu de préparer cette troisième édition de ce festival, mais avec ce report on va tout perdre. Nous précisons que plus de 2,5 millions de francs CFA ont été financés depuis les premières démarches jusqu’ici. Ce qui sera un manque à gagner pour nous. L’Etat doit aider vraiment notre secteur, nous avons choisi de faire fonctionner la culture pour le développement durable alors l’Etat est un partenaire et nous devons cheminer ensemble».
Pour l’heure l’évènement est reporté et aucune nouvelle date n’a été retenue par le label ART EVENTS.
Papis Cissé (Correspondant permanent à Ziguinchor)
