Sen24.info – (Dakar) A six mois des élections locales, une coalition de l’opposition qui comprend au moins le Pastef d’Ousmane Sonko, le Parti démocratique sénégalais de Karim Wade, le Parti de l’unité et du rassemblement (PUR) et Taxawu Dakar est en train de se former pour faire face à la mouvance présidentielle. En effet, d’autres instances politiques devraient également rejoindre ladite coalition.
C’est le cas du parti Les Forces démocratiques du Sénégal (FDS/Les guelwaars) du Dr Babacar Diop. Dans le Jury du Dimanche, ce dernier a confirmé que sa formation politique fait partie de la coalition de l’opposition seulement, précise-t-il, il y a des difficultés. « Il faut avoir l’honnêteté de le dire, il y a des différends dans la démarche, dans la méthodologie de travail et dans l’approche. Nous osons espérer que la raison va finalement l’emporter. C’est-à-dire que lorsque vous voulez construire une coalition, ça doit se faire sur la base du respect de la dignité des organisations et de la confiance. Je le pense très sincèrement mais cette manière de vouloir mettre en place une sorte de conseil de sécurité avec quelques membres permanents disposant de droit de véto qui pourraient même aller jusqu’à mettre en place une commission chargée d’évaluer le comportement des partis politiques pour voir s’ils remplissent les critères de faire partie d’une coalition de l’opposition, je pense que ça ne serait pas une bonne démarche », a-t-il dénoncé.
« Il y a une sorte de conseil de sécurité… »
Sur la question de savoir si ce sont les noms qui sont mis en avant qui posent problème ? Dr Babacar Diop estime que non. A l’en croire, les noms qui sont mis en avant ne le gêne pas parce que c’est des gens très respectables. Mais, renseigne-t-il, c’est la démarche que nous dénonçons. Par ailleurs, le leader du parti Les Forces démocratiques du Sénégal (FDS/Les guelwaars) n’a pas voulu aborder le fond du problème. Il s’est contenté simplement de dire qu’il y a des partis qui pensent que compte tenu de leur poids historique sur le plan politique, c’est à eux d’abord de lancer leur organisation. Et ensuite, ils inviteraient les autres à les rejoindre dans la coalition. « C’est pourquoi je parlais d’une sorte de conseil de sécurité. Certains pensent que c’est un précédent dangereux parce que ça ne s’est jamais passé dans l’histoire politique du Sénégal. Chez feu Amath Dansokho, il y avait plus de 50 organisations qui n’avaient pas la même dimension, qui n’avaient pas les mêmes poids, qui n’avaient pas les mêmes trajectoires. Et pourtant, les gens ont pu travailler jusqu’à créer les conditions de l’alternance 2012 », a-t-il rappelé.
Toutefois, l’invité du Jury du Dimanche se dit être positif et optimiste. « Si les gens sont de bonne foi j’ose espérer que nous nous entendrons. Parce que dans cette stratégie personne n’y gagne. L’opposition n’y gagne pas, le peuple sénégalais n’y gagne pas. La seule personne qui gagne dans la division, dans la dispersion de l’opposition c’est Monsieur Macky Sall », a aussi dit Dr Babacar Diop.
Emedia