Sen24.info – (Dakar) Les derniers événements sanglants qui ont secoué dernièrement le Sénégal ne laissent pas indifférent le défenseur des droits humains, Alioune Tine. Ce dernier, invité de la matinale d’ITV, reprise par emedia, a demandé aux hommes politiques de savoir raison gardée et d’éviter de plonger le pays dans un chaos. « La confrontation démocratique approche aujourd’hui un degré qui ressemble à une guerre avec la prise militaire. Donc, il faut qu’on fasse attention et qu’on en tire les leçons parce que, la plupart du temps, ce qui brûle les pays ce sont les conflits politiques. Donc, nous devons dire à nos hommes politiques, qu’ils soient du pouvoir ou de l’opposition, qu’il est de leur absolue responsabilité de s’asseoir, de discuter, et de voir comment faire face ensemble à ces menaces pour mieux protéger le Sénégal », a déclaré Alioune Tine qui prône un dialogue sincère sur la manière de conquérir le pouvoir et de conserver le pouvoir. Selon lui, la démocratie de l’exercice du pouvoir est une démocratie qu’on n’a pas encore examinée à fond. « Nous avons besoin de plus en plus d’unité et c’est une nécessité absolue. Il nous faut une transition démocratique pour soigner le Sénégal dans une sous-région qui est gravement malade », a ajouté M. Tine.
« La chose la plus palpable, c’est la fragilité, la vulnérabilité de notre état »
Il a constaté, pour alerter, que le degré de ces menaces est énorme. « Il y a une menace qui arrive qui va être une déflagration pour toute la sous-région parce que la menace djihadiste s’aggrave de plus en plus. Il faut que les Sénégalais soient unis et examinent les menaces qui sont là et se dressent contre les menaces. Et ces menaces vous envahissent, vous fragilisent surtout quand vous êtes divisés, ou quand vous êtes en état de guerre », prévient-il. D’après lui, il faut examiner la crise de l’Etat de droit. « Nous revendiquons un Etat de droit. Aujourd’hui, la chose la plus palpable, c’est la fragilité, la vulnérabilité de notre État. Aujourd’hui, il nous faut apporter une réponse collective à la vulnérabilité de l’Etat de droit et aux menaces diffuses qui sont dans la sous-région », dit-il.