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Affaire Pape Alé Niang : Plusieurs organisations exigent sa libération immédiate

Sen24.info – (Dakar) La coordination des associations de la presse exige la libération immédiate et sans condition de Pape Alé Niang. Les organisations de la presse se sont réunies à la Maison Babacar Touré interpellées par l’arrestation du journaliste. La Cap a, dans sa déclaration, rappelé à l’Etat du Sénégal le respect des articles 8 et 10 de la Constitution. Elle lui remémore aussi ses engagements internationaux relatifs à la dépénalisation des délits de presse. En effet, la coordination retient que Pape Alé Niang est arrêté pour des délits de presse. « La liberté de presse, d’investiguer et d’informer n’est pas négociable » a clamé la coordination des associations de presse. Elle s’insurge ainsi de la « tendance répressive et de la diabolisation de la presse autant par le pouvoir que par l’opposition ». Dans cette optique, la coordination appelle les défenseurs des libertés à faire face à la tentative d’intimidation et du musellement de la presse. Elle invite, de même, à lutter contre les dérives totalitaires de l’Etat du Sénégal.

Après le vaste élan de solidarité des associations de la presse sénégalaise à l’endroit de notre confrère, c’est au tour de Reporters Sans Frontières d’exiger la libération du journaliste d’investigation. « RSF appelle à sa libération immédiate et au respect de la liberté de la presse », a-t-on lu dans un post. Pape Alé Niang a été placé en garde à vue pour divulgation de documents classés « secret-défense » et « Offense à l’armée ».

 

Par ailleurs, une vidéaste du site d’information Buur News, Fatou Dione, a été victime de « violence policière » samedi lors d’une manifestation interdite à Dakar, a dénoncé la CAP dans un communiqué. La journaliste s’est « évanouie au moment où les forces de l’ordre sont venues l’évacuer avec une brutalité inouïe », a ajouté la CAP. Une vingtaine de personnes arrêtées samedi après-midi, lors de cette manifestation interdite par le préfet de Dakar, étaient toujours en détention dimanche, selon la presse. La manifestation, à l’initiative d’un collectif formé notamment d’activistes, visait à réclamer la libération de « détenus politiques », des personnes en prison depuis plusieurs semaines et présentées dans la presse comme proches de l’opposition. Le Sénégal occupe la 73e place sur 180 pays dans le classement mondial de la liberté de la presse établi en 2022 par l’ONG Reporters sans frontières (RSF).

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