Sen24.info – (Dakar) Ce matin du 11 janvier 2024 à La Haye (Pays-Bas), la Cour internationale de justice (CIJ) s’est penchée sur la situation à Gaza. C’est l’Afrique du Sud qui a décidé de lancer cette procédure au titre de la convention des Nations unies sur les génocides. Les représentants sud-africains estiment qu’Israël est en train de commettre un génocide dans la bande de Gaza et cette première journée d’audience était consacrée à la présentation de leurs arguments pour demander à la CIJ des mesures d’urgence.
Le Hamas n’est pas un État et ne peut donc entamer des procédures devant la Cour internationale de justice (CIJ), il est donc de notre devoir de porter la situation à Gaza devant vous, affirment ce jeudi les représentants de l’Afrique du Sud.
Un à un, les avocats et juristes – sud-africains ou non – déroulent la description des souffrances endurées par les Palestiniens de Gaza depuis la contre-attaque israélienne.
Selon le ministre sud-africain de la Justice, quelles que soient les atrocités qui aient pu être commises, aucune attaque ne peut justifier les événements et les actes survenus à Gaza.
Pour les avocats de l’Afrique du Sud, Israël commet volontairement un génocide à Gaza et a l’intention de continuer à y commettre un génocide si on en croit les déclarations mises en avant, des propos provenant de ministres israéliens ou de soldats de l’armée israélienne.
Mais la CIJ ne se prononcera pas de sitôt sur la réalité d’un génocide à Gaza. En revanche, l’Afrique du Sud demande que les juges ordonnent neuf mesures d’urgence qui seraient d’application dans la semaine suivant leur promulgation.
Entre autres mesures d’urgence, la cour doit, selon l’Afrique du Sud, ordonner la fin des opérations de l’armée israélienne, l’ouverture complète de l’aide humanitaire ainsi que la préservation des preuves de génocide.