Sen24.info – (Dakar) Leila Benali, ministre marocaine de la Transition énergétique, est au cœur d’une controverse sur fond de soupçons de conflit d’intérêts. La polémique a éclaté suite à la publication, par la presse australienne il y a quelques jours, d’une photo montrant un homme et une femme s’embrassant. Selon les médias marocains, la femme en question serait Leila Benali et l’homme Andrew Forres, magnat australien et fondateur du groupe minier Fortescue Metals.
Cette supposée liaison soulève des interrogations en raison de l’annonce récente d’une collaboration entre l’Office chérifien des phosphates (OCP) et le groupe minier Fortescue Metals. En tant que membre du conseil d’administration de l’OCP et responsable du développement de l’hydrogène vert au Maroc, Leila Benali est appelée à s’expliquer par la presse locale. La ministre nie être la personne sur la photo et affirme respecter les normes sociales.
Ghizlane Mamouni, présidente de l’Association Kif Mama kif baba pour l’égalité femmes-hommes, exprime son consternation face à la pression exercée sur une femme pour justifier sa vie privée. Selon elle, cette affaire révèle que même les femmes issues de milieux aisés sont soumises à une pression sociale intense lorsqu’elles sont accusées de relations hors mariage au Maroc.
Le délit d’immoralité, défini par l’article 490 du Code pénal marocain, est passible d’un an d’emprisonnement. Ghizlane Mamouni souligne que l’affaire bénéficie d’un traitement particulier en raison du statut politique de Leila Benali, et que les soupçons de conflits d’intérêts servent de prétexte pour attaquer sa vie privée.
Cette militante féministe rappelle que des hommes politiques ont été soupçonnés de conflits d’intérêts sans susciter une couverture médiatique similaire, soulignant ainsi une disparité de traitement dans les affaires de ce type.