Sen24.info – (Dakar) Le président turc Recep Tayyip Erdogan a rappelé, mardi, aux États-Unis leur responsabilité historique dans la cessation des attaques israéliennes contre la Bande de Gaza.
« Lors de mon entretien avec Biden, j’ai rappelé aux États-Unis leur responsabilité historique. Comment le monde peut-il crier plus fort qu’il faut stopper Israël ? », s’est-il indigné devant la presse à bord de l’avion qui le ramenait de Hongrie.
Le président turc a appelé les États-Unis à cesser de faire la sourde oreille aux appels au cessez-le-feu.
« Israël tire non pas seulement sur les Palestiniens et sur Gaza, mais aussi sur l’humanité », a-t-il dénoncé.
Erdogan a également indiqué que la Türkiye « a fait et peut faire beaucoup en ce qui concerne la réunion du Hamas et d’Al-Fatah », insistant sur la « coexistence pacifique » entre le Fatah et le Hamas.
« Il n’y a pas de raison que le Fatah et le Hamas ne se rencontrent pas. Ils le font et il est possible qu’ils poursuivent leurs discussions », a-t-il dit.
Au sujet de la candidature de la Suède à l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN), le président turc a déclaré : « La Suède nous a fait des promesses à Vilnius. Nous attendons qu’elles soient tenues et nous suivons de près l’évolution de la situation »
Et Erdogan d’ajouter : « L’évolution positive de la question des F-16 aux États-Unis et le fait que le Canada tienne ses promesses accélèreront les perspectives positives de notre Parlement. »
Le chef de l’État turc a par ailleurs rappelé qu’il « n’est pas normal que la Türkiye attende à la porte [de l’UE] depuis des années en raison d’obstacles politiques ». « L’UE devrait mettre fin à cette injustice », a-t-il dit.
En outre, Erdogan a annoncé une rencontre très prochainement avec son homologue russe, Vladimir Poutine, pour discuter de la réouverture du corridor céréalier de la mer Noire.
« Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour que le corridor céréalier reste opérationnel. Espérons que nous continuerons sur notre lancée avec des résultats positifs », a-t-il noté.
Le 17 juillet, la Russie s’est retirée de l’accord sur les céréales de la mer Noire, au motif de la non mise en œuvre de la partie russe de l’accord. Moscou a demandé l’assouplissement des restrictions bancaires et la possibilité d’expédier ses engrais avant de renouer avec l’accord.
L’accord, initialement signé en juillet dernier à Istanbul par la Türkiye, les Nations unies, la Russie et l’Ukraine, visait à reprendre les exportations de céréales à partir des ports ukrainiens, interrompues en raison de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, qui a débuté en février 2022.
En août, l’Ukraine a fait savoir que des couloirs temporaires en mer Noire avaient été mis en place pour les navires marchands arrivant et partant des ports du pays.