vendredi , septembre 20 2024
Home / Actualite / Mon intime conviction…

Mon intime conviction…

Sen24.info livre in extenso, la contribution de Moussa Fall, leader de L’Alliance pour la promotion du Développement local (Aprodel), par ailleurs, membre de la « coalition Dionne2024 » :

« Le paysage politique sénégalais s’assombrit de jour en jour par les actes malsains, inqualifiables et une manipulation à outrance des faits à des fins d’occulter la réalité ou tenir en otage une population souvent incrédule.

Loin de verser dans la partisannerie ou dans une quelconque supposée plaidoirie pour le disculper mais nous sommes tout d’abord des citoyens sénégalais dotés de conscience et de profondes convictions.

Nous pensons qu’on ne peut pas installer un parallélisme de forme entre l’accident de la route qui s’est produit à Kaffrine ayant fait un bilan lourd de plus quarante morts et l’incendie de l’hôpital Mame Abdou Aziz de Tivaouane qui avait coûté la vie aux nouveau-nés.

En effet, pour rappel et d’après les enquêtes et les rapports émanant des services de l’hôpital, le ministère avait été informé de la situation et le délabrement avancé du centre néonatalogie de l’hôpital mieux encore un député de la ville de Tivaouane avait interpellé le ministre de la santé devant l’hémicycle sur les risques éventuels. Par contre, en ce qui concerne l’accident tragique de Sikilo, toutes les enquêtes mènent vers des défaillances techniques et un non-respect flagrant des dispositions du code de la route. D’ailleurs ce qui explique l’arrestation des propriétaires des dits véhicules.

En d’autres termes, l’État a au moins dans cette circonstance de temps et de lieu, assuré sa part de responsabilité car il faut le rappeler encore, l’axe Kaffrine -Tamba est une nouvelle réalisation et l’hôpital Thierno B. Ndao qui a reçu les premières victimes avait été inauguré et mis en service il y a juste un an.

En somme, nous devons être résolus que le chef de l’État, hormis ses canaux de renseignements habituels, dispose de pouvoirs discrétionnaires de choisir ses hommes sur la base de la confiance et selon des supposées compétences d’où la nécessité de lui laisser ses prérogatives constitutionnelles.

Au sujet de ces épisodes macabres et inédits, une introspection profonde s’impose. Nous devons revisiter nos rapports avec les lois qui nous régissent. Nous devons nous poser certaines questions sur leurs efficacités et leurs forces de dissuasion. Les lois et règlements que nous votons sont-ils l’émanation du peuple ? Pourquoi leur applicabilité pose-elle des problèmes ? Il nous faut une refondation de nos institutions, le Sénégal malgré la marche vers le développement, les réticences et les obstacles freinent le processus…».

Partager:

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *