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Menace de paralysie du système éducatif / Ndongo Sarr, Sg du CUSEMS : « Nous n’excluons rien du tout … »

Sen24.info – (Dakar) La suspension par l’inspecteur d’académie de Ziguinchor des enseignants du lycée de Diouloulou semble être la goutte qui a fait déborder le vase. Le SAEMS et le CUSEMS sont déjà en ordre de bataille. Ils ont décrété 72 heures de grève à compter de ce jeudi pour divers motifs.

C’est Ndongo Sarr, SG du Cusems joint par téléphone qui nous a fait savoir que « nous n’excluons rien du tout. Il y a des choses que nous n’accepterons pas. Ce n’est pas en sanctionnant des enseignants ou en arrêtant et emprisonnant des enseignants que le problème sera résolu » prévient le syndicaliste. « Ce n’est pas exclusivement pour soutenir les camarades de Diouloulou injustement victimes de sanctions. Nous nous mobilisons pour la libération de tous ces enseignants et élèves qui sont arrêtés arbitrairement pour avoir exercé des libertés que consacre la constitution » fait savoir le syndicat.

« Ces sanctions prises à la hâte et de manière totalement irréfléchies ne constituent que les effets d’une crise autrement plus grave au plan social dont les causes sont totalement étrangères à l’école. Il ne faudrait pas que les autorités jettent la proie pour l’homme. Plutôt que d’essayer de combattre des effets, elles n’ont qu’à s’attaquer à des racines du mal » indexe le syndicaliste.

Cependant, il regrette que les deux enseignants soient jetés en pâture. « Ils sont sanctionnés de manière injuste. Ceux-là même qui ont produit les rapports sur la base desquelles ces collègues ont été sanctionnés sont revenus sur le contenu des rapports produits. Ils ont reconnu ce qui ont dit dans le rapport n’est pas conforme à la réalité des faits » lance le syndicaliste.

Toutefois, il donne la version des faits selon les propos recueillis auprès de ses collègues. « Ils ont finalement compris que l’intention des collègues était bonne et procédé de la sorte du fait que la semaine précédante des échauffourées avaient eu lieu lorsque les manifestants sont arrivés au lycée. C’est ce que les collègues voulaient éviter une seconde fois. C’est pourquoi ils se sont adressés à l’administration pour leur demander une libération des élèves afin qu’on n’assiste pas au même spectacle. Pendant qu’ils discutaient avec l’administration, les manifestants ont fini de faire sortir les élèves. Nous n’accepterons pas que les enseignants soient les dindons de la farce. Ce qui se passe aujourd’hui, n’est que la conséquence de cette crise » raconte le Sg du Cusems.

En somme, le syndicaliste a proposé des sorties de crises. « Nous ferons tout ce qu’il faut pour que l’Etat reconsidère sa position et rapporte la mesure appliquée aux camarades. Qu’on permette aux citoyens d’exercer les droits que la charte fondamentale leurs confère. Nous voulons qu’elles se ravisent plutôt que d’aller vers se rebissement dont-elles font preuve. Donc il faut convoquer le comité de suivi pour discuter des problèmes qu’on trouve des solutions à ce que l’année prochaine quand les politiques iront aux joutes électorales que nous nous ne puissions d’une quelconque manière par une grève impacter sur le processus. Maintenant si elles ne le faisaient pas, nous n’aurons aucun état d’âme pour porter les préoccupations qui n’ont toujours pas été réglées » conclut le syndicaliste.

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