Sen24.info – (Dakar) Dakar, Ziguinchor, Kaolack… Emmenée par Ousmane Sonko et Khalifa Sall, l’opposition s’impose dans plusieurs villes emblématiques. Le camp du président Macky Sall, lui, garde son hégémonie dans le nord du pays.
Longtemps, Dakar est restée adossée au camp au pouvoir. Socialiste sous Léopold Sédar Senghor puis sous Abdou Diouf, libérale sous Abdoulaye Wade, la capitale sénégalaise semble s’être transformée en village d’irréductibles Gaulois qui, menés par Astérix, « résiste encore et toujours à l’envahisseur » et se dérobe à l’influence du camp présidentiel.
Le virage date de 2009, lorsque le socialiste Khalifa Sall a réussi à ravir Dakar au maire sortant, Pape Diop, un cadre important du Parti démocratique sénégalais (PDS), alors au pouvoir. Après l’incarcération de l’opposant, en mars 2017, c’est sa première adjointe, Soham El Wardini, qui a pris la relève. Un pied dans la majorité présidentielle (elle est entrée en politique au sein de l’Alliance des forces de progrès, de Moustapha Niasse), un pied dans l’opposition (elle a repris le flambeau de la coalition Taxawu Dakar, fondée par Khalifa Sall), elle n’a pu incarner la relève tant attendue lors des élections locales qui se sont tenues ce 23 janvier, faute d’avoir été investie dans les formes par la coalition Yewwi Askan Wi (YAW).
Barthélémy Dias a conquis Dakar
La grande percée de l’opposition reste la capitale Sénégalaise. Barthelemy Dias a pris le dessus sur le ministre de la Santé, maire de Yoff.
Ainsi, le rêve du parti au pouvoir de conquérir Dakar est devenu est un véritable cauchemar.