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Arrêtés lors de la marche contre la vie chère, Guy Marius Sagna et Cie introuvables

Sen24.info – (Dakar) Me Cheikh Khoureysi Ba a crié son ras-le-bol sur sa page Facebook après avoir fait le tour des commissariats de police de Dakar pour rencontrer ses clients. A l’en croire, Guy Marius Sagna et compagnie, qui ne voulaient que crier leur ras-le-bol en notre nom à nous tous, subissent une détention arbitraire. Selon lui, les activistes sont en train de vivre dans leur chair les affres d’un véritable crime d’Etat parce que l’Etat est en vacance de sa propre légalité, lorsqu’il viole ses propres lois. Me Ba prévient que ce comportement ne restera pas sans conséquence.

En fait, dénonce-t-il, les 23 manifestants sont privés d’eau, de nourriture et de toute possibilité de bénéficier de la simple assistance d’un avocat. Il voit derrière l’attitude de la police une volonté de se venger des activistes. Parce que la manifestation interdite par le préfet de Dakar s’est quand même tenue. Cette fois, les Guy Marius Sagna et Cie ont innové en adoptant la « stratégie de l’escargot » qui a consisté à manifester et à faire des live tout en restant à l’intérieur de véhicules 4×4 verrouillés devant des policiers « ridiculisés et impuissants, tournés en bourrique car incapables d’esquisser le moindre geste parce qu’ils ne s’attendaient manifestement pas à ça », dira l’avocat. La robe noire pense que la police n’a certainement pas digéré ce coup de Jarnac qui a fait de ses hommes déployés sur la place de l’Obélisque la risée des curieux et de la toile.

Cheikh Khoureysi Ba estime que la police s’est vengée en faisant disparaître les activistes. Pour les assister vaille que vaille, Me Ba a été ballotté de 17h jusque dans la soirée. L’avocat s’est rendu d’abord au poste de police de Grand-Dakar d’où il a été appelé par 08 manifestants, il s’est rendu par la suite aux commissariats du Point-E puis de la Médina et enfin au commissariat central au cœur de la Sûreté Urbaine. Partout, dit-il, la stratégie du faux-semblant a été déployée avec un art consommé de la comédie qui cache mal la frustration de ce jour et qui n’honore pas, loin s’en faut, la police nationale. Il n’a vu aucun activiste.

Il a poursuivi son périple, selon L’As, au camp Abdou Diassé, « ce camp de concentration qui ne dit pas son nom et où, dit-il, un sous-officier particulièrement violent était visiblement chargé de l’accueil… pour lui transmettre « l’information sciemment mensongère que ses clients n’étaient pas sur les lieux » avant de l’inviter à circuler. L’avocat retourne au commissariat de Bel-Air. Il est rentré sans voir ses clients. D’où sa colère. Il a tenu, toutefois, à remercier un capitaine qui a permis à Dj Malick de la ligue contre l’Incivisme et l’Indiscipline de lancer un SOS parce qu’il est asthmatique et a besoin en urgence d’une assistance respiratoire.

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