Sen24.info – (Dakar) Umaro Sissoco Embalo, le président déclaré élu par la Commission nationale électorale (CNE), a nommé un Premier ministre en la personne de Nuno Gomes Nabiam et a formé un gouvernement de 32 membres. Le Premier conseil des ministres a été tenu mercredi dernier au palais du gouvernement de Bissau.
Il n’empêche, selon la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, le problème reste entier. L’organe exécutif de l’institution régionale a décidé d’envoyer des experts constitutionnalistes et de processus électoral à Bissau ce lundi 09 mars.
Selon le communiqué de la Commission de la CEDEAO, cette « mission travaillera avec la Cour suprême de justice et la Commission nationale des élections afin de faciliter et d’aider à une résolution rapide du contentieux électoral suite à la proclamation des résultats du deuxième tour des élections présidentielles ».
Le candidat du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-vert (PAIGC) estime que le déroulement du scrutin du 29 décembre est entaché d’irrégularités. Domingos Simoes Pereira qui est arrivé en tète, au premier tour avec un score de 40% a contesté les résultats de la seconde manche qui donne vainqueur Umaro Sissoco Embalo avec 53,55% des voix. Plus d’un recours ont été introduits à la Cour suprême de justice qui a exigé un recomptage des voix à la Commission nationale électorale. Une exigence à laquelle la CNE s’est pliée, mais c’est toujours pour aboutir au même résultat.
Excédé par cette situation, le vainqueur, fort du soutien de l’armée, a organisé son investiture et s’est installé au palais après la passation de pouvoir avec son prédécesseur. Une évolution que le PAIGC considère comme un « coup d’État ».