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Police : commissaire Ndiaga Diop nouveau patron du GMI

Sen24.info – (Dakar) Le 21 avril dernier, le commissaire de Police Ndiaga Diop devenait le nouveau patron du stratégique Groupement mobile d’intervention (GMI), les fameux redoutés bérets rouges. Un des fleurons de la Police nationale dont la réputation tant sur le plan national et international n’est plus à démontrer. Seulement si nous parlons à nouveau du commissaire Ndiaga Diop, c’est pour dire que l’homme est un « policier-militaire » dans l’âme. Il a toujours adoré la tenue militaire depuis le lycée Abdoulaye Sadji où il a décroché son baccalauréat série D en 1991.

Le commissaire Ndiaga Diop ne pouvait échapper au destin des armes puisque s’il se met souvent à mâter des étudiants qui sont les pires ennemis des bérets rouges, c’est que lui-même, en tant que lycéen, ne donnait guère de répit à la Police à Rufisque puisqu’il était surnommé « Saddam Hussein » (en rapport avec la guerre du Golfe de 1991) du comité exécutif du lycée Abdoulaye Sadji.

Quand le Pr Ndiaga Loum, enseignant au Canada, théorisait la pertinence de la grève de 1991, Ndiaga Diop exigeait un arrêt des discours pour aller sur le terrain déloger les autres lycées et collèges, mais surtout chauffer la vieille ville pour en découdre avec la Police. Souvent poursuivi par la police, il allait se réfugier dans la maison familiale du journaliste Abdou Karim Diarra. D’ailleurs, le nouveau patron du GMI se souvient avec nostalgie des délicieux mafés concoctés par la maman de ce dernier. Et bizarrement, lorsque ses camarades sont allés à l’université après le bac, lui, Ndiaga Diop fonçait directement à Bango avec son Bac D en poche pour intégrer l’armée comme un simple « gobi ». C’était inédit. Un bachelier de la série scientifique D qui accepté d’être recruté comme simple « gobi » dans l’armée. Mais il avait déjà son plan en tête puisque juste après avoir fini sa formation initiale de 3 mois, il a intégré la police comme auxiliaire avant de réussir dans la foulée au concours d’entrée à l’Ecole des officiers de la Police d’où il est sorti comme lieutenant.

Son sérieux et son amour pour la tenue de la Police lui permettront d’être respecté par ses chefs, mais aussi de gravir les échelons jusqu’au grade de commandant de Police. La réforme lui ôte les épaulettes de commandant pour celles de commissaire de Police. Pourtant, dans son for intérieur, le nouveau patron du GMI préfère les barrettes qui lui auraient permis d’aller jusqu’au grade de colonel de Police. Parce que dans sa tête, il est resté profondément militaire. Aimant le terrain l’homme est pour ainsi dire un étranger dans les commissariat de Police. C’est plutôt l’homme des casernes (Michel Le Grand à Thiès et Abdou Diassé à Dakar). Toute sa brillante carrière de flic, il a été toujours au GMI. Pleins succès dans vos nouvelles fonctions, commissaire — ou, plutôt, directeur — Ndiaga Diop. Nous sommes au garde-à-vous.

Le Témoin

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