Sen24.ifo – (Dakar) “Les croisades reprendront”, “Charles Martel sauve nous”. À deux jours du début du ramadan, des tags blasphématoires découverts dimanche sur les murs d’un centre culturel islamique de Rennes, dans l’ouest de la France, ont provoqué un concert de condamnations.
Le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin s’est rendu sur place dimanche soir pour rencontrer les responsables du culte musulman et exprimer « tout le dégoût que nous inspirent ces inscriptions qui sont des insultes, des insultes aux musulmans français, des insultes à la France ».
La sécurité
« Ce qui nous inquiète aujourd’hui, c’est notre sécurité pendant les prières du ramadan. On aimerait pouvoir prier sereinement”, confiait un fidèle en djellaba blanche, en marge de la visite de M. Darmanin. Le ministre a dit avoir donné pour consigne aux préfets de “protéger” les musulmans “en cette période de fête religieuse”.
“Ces actes n’ont pas leur place en France, ils n’ont pas leur place à Rennes. Tout mon soutien aux Rennais et particulièrement aux fidèles choqués par ces actes indignes”, a tweeté la maire socialiste de Rennes Nathalie Appéré. Abdallah Zekri, le président de l’Observatoire national de lutte contre l’islamophobie, a quant à lui parlé d’un “climat antimusulman” attisé par “les déclarations de certains hommes politiques”.
Des actes antimusulmans
Plusieurs actes antimusulmans ont été recensés ces derniers jours dans l’ouest de la France. À Nantes, la porte d’une mosquée a été détruite par un incendie dans la nuit de jeudi à vendredi et un homme de 24 ans, revendiquant des idées néonazies, a été mis en examen vendredi pour avoir menacé d’attaquer la mosquée du Mans.
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