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Donald Trump s’attaque au coronavirus

Sen24.info – (Dakar) Après la confirmation d’un tout premier cas latino-américain mercredi au Brésil, des plans de prévention spécifiques ont été déclenchés au Pérou et en Argentine. Le même jour, aux États-Unis, le président Donald Trump s’est voulu rassurant, lors d’une conférence de presse. Selon lui, les États-Unis sont capables d’éviter une épidémie à grande échelle. Le président américain a d’ailleurs critiqué les démocrates qui ont critiqué les réponses de son administration. Pourtant, si l’on en croit le Washington Post, cette conférence de presse de Donald Trump était, elle aussi, totalement politique. Le président « n’a parlé que d’un patient à haut risque : lui-même », titre le journal.

Le vice-président américain à la manœuvre

Donald Trump a aussi chargé son vice-président, Mike Pence, de coordonner la lutte contre le coronavirus aux États-Unis. Cette nomination n’est pas rassurante, estime le Houston Chronicle. Le journal rappelle que « lorsqu’il était gouverneur de l’Indiana, Pence a contribué à interdire les renouvellements gratuits de seringues, mais il a dû faire marche arrière et signer une ordonnance d’urgence qui les autorisait lorsqu’une épidémie de VIH liée à l’utilisation de drogues par voie intraveineuse a rendu malade près de 200 habitants dans les zones rurales du sud de l’Indiana ». Pour The Hill, média proche des démocrates, cette nomination de Mike Pence reflète « à la fois l’aversion du président pour ce dossier (…) mais aussi son niveau de confiance dans un partenaire qu’il avait au début considéré avec scepticisme ».

Ce média se demande aussi comment l’administration américaine va financer la lutte contre le coronavirus. Selon The Hill, qui dit avoir lu une note envoyée au Congrès, ce sont les fonds d’autres programmes de santé qui vont être réduits. « 37 millions de dollars proviendront notamment du programme d’aide à l’énergie attribué aux foyers à faibles revenus », une aide au chauffage et à la climatisation pour les plus pauvres. Ces coupes sont «  faibles par rapport aux budgets globaux de ces programmes », reconnait The Hill. « Cependant, cette décision a déjà suscité des attaques de la part des démocrates ». Le coronavirus, s’invite donc clairement dans la campagne pour la présidentielle.

Texas : comment voteront les « nouveaux » Américains ?

Au Texas, la population issue de l’immigration a doublé en 20 ans, nous apprend le Dallas Morning News. « Ces citoyens naturalisés représentent environ 10% de tous les électeurs de l’État, selon une nouvelle analyse du Pew Research Center ». C’est moins que la Californie, l’État de New York et la Floride, mais plus que le New Jersey. Le journal se demande de quelle manière cela va jouer dans les urnes. Pour le président de cet institut de recherche, il ne faut pas « supposer que ces migrants voteront tous pour le même parti, car ils viennent de différents milieux et de différents pays ».

En tout cas, « ces électeurs représentent une opportunité pour les démocrates et les républicains d’élargir leur base électorale » et les deux partis l’ont bien compris. Problème : en général cette population vote moins que les autres. Alors « ces dernières années, la stratégie du parti démocrate au Texas s’est attachée à inscrire ces électeurs potentiels sur les listes électorales ». Même chose chez les républicains, en pleine prise de conscience.

Les villes sanctuaires pourront être « sanctionnées »

Donald Trump a marqué un point dans sa guerre contre les villes sanctuaires. Une Cour d’appel fédérale a décidé mercredi que son administration avait le droit de couper des millions de dollars de subventions fédérales aux municipalités – et aux États – qui ne coopèrent pas avec les services de l’immigration et appliquent une politique de protection des migrants sans-papiers.

Sont directement concernés la ville de New York et sept États du pays, précise le Wall Street Journal, pour qui le dossier va probablement être porté devant la Cour suprême. Le très conservateur Washington Times estime qu’il s’agit d’une « grande victoire pour Trump ». Le journal souligne ce que le juge fédéral a pointé hier : « la position de l’administration Trump [de conditionner ces subventions à l’application de sa politique migratoire] n’est pas nouvelle. L’administration Obama avait déjà pris des mesures similaires ».

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