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Sen24.info – (Dakar) Le constant est ahurissant. Dans les différentes artères de la capitale sénégalaise, le masque est jeté. C’est-à-dire, beaucoup de citoyens circulent tranquillement sans porter de masque et sans être inquiétés. Ce relâchement intervient au moment où notre pays semble avoir atteint le creux de la vague, par rapport aux nouvelles infections de la Covid-19.
Un relâchement inquiétant
Pourtant, aussitôt après que les autorités ont décrété le port obligatoire de masque à Dakar, la mesure était prise au sérieux.
Cependant, au moment où Dakar devient l’épicentre de la pandémie par rapport aux nouvelles infections des populations de la capitale ont vite fait de jeter le masque.
Or, depuis début juin, des cas communautaires et de décès ne cessent de grimper. Car, le Sénégal est arrivé à une période où quatre personnes décèdent en 24 heures de la covide-19 dans les différents centres de traitement. Également, le nombre de cas communautaires montent jusqu’à 27 en une seule journée. Ce qui fait que tous les jours, les services du Ministère de la Santé, demande aux Sénégalais de respecter les mesures sanitaires édictées : le lavage des mains et le port de masque entre autres.
Même dans les transports en communs, notamment dans les cars rapides et autres Ndiaga Ndiaye, des passagers refusent de porter le masque sans être inquiétés.
Pourtant, récemment, les forces de l’ordre et de sécurité veillaient scrupuleusement au port de masque, mais cela n’a duré que le temps d’une rose dans la capitale sénégalaise.
Une attitude qui fait craindre le pire si on y prend garde. Les autorités compétences doivent veiller en ce sens. Car, lancer des messages reste insuffisant.
«Comme si les Sénégalais défiaient Dieu…»
Cette insouciance de certains dakarois a suscité de réactions. Le Professeur Abdoul Aziz Kébé affiche son inquiétude face au relâchement des Sénégalais, au moment où notre pays semble avoir atteint un creux de vague, par rapport aux nouvelles infections de la Covid-19.
Le Délégué général au pèlerinage à la Mecque craint notamment que le non-respect généralisé des consignes données par la santé publique (distanciation physique, lavage des mains, port du masque…) n’entraîne le pire qu’il sera presque impossible d’éviter.
«Quand on voit le non-respect des mesures barrières, notre façon de vivre, je suis inquiet. Il y a un relâchement extraordinaire des Sénégalais. C’est comme s’ils défiaient Dieu. C’est comme si les sénégalais font preuve d’héroïsme. Ils n’ont pas peur du risque», constate-t-il, inquiet.
Invité à l’émission du Grand Jury de la Rfm, de ce dimanche, il assimile les récalcitrants à des animaux de bétail, faisant référence à quelques versets du Saint Coran.
«Ils ont des cœurs, mais ne comprennent pas. Ils ont des yeux, mais ne voient pas. Ils ont des oreilles, mais n’entendent pas. Ceux-là sont comme les bestiaux, même plus égarés encore. Tels sont les insouciants, ils sont comme les animaux de bétail», a-t-il martelé.
