Sen24.info publie in extenso la contribution du Directeur des Domaines, Mame Boye Dia sur l\u2019apr\u00e8s pand\u00e9mie de covid-19. <\/p>\n
\u00ab\u00a0Dans une grande partie du monde, les mesures de gestion d\u2019une l\u00e9galit\u00e9 de crise cons\u00e9cutives \u00e0 la survenance de la covid 19 sont all\u00e9g\u00e9es, car les pays tentent de relancer leur \u00e9conomie pour concilier les exigences parfois frontalement contradictoire de la sant\u00e9 et de l\u2019\u00e9conomie. La question \u00e9conomique, au c\u0153ur de cette relance fait d\u00e9bat et s\u2019instruit de multiples ob\u00e9diences. Keynes avait affirm\u00e9 qu\u2019un \u00ab\u00e9conomiste de qualit\u00e9\u00bb doit \u00abcomprendre les symboles et s\u2019exprimer avec des mots. Il doit observer le particulier d\u2019un point de vue g\u00e9n\u00e9ral et atteindre le concret et l\u2019abstrait du m\u00eame \u00e9lan de pens\u00e9e. Il doit \u00eatre \u00e0 la fois impliqu\u00e9 et d\u00e9sint\u00e9ress\u00e9 ; \u00eatre aussi d\u00e9tach\u00e9 et incorruptible qu\u2019un artiste et cependant avoir autant les pieds sur terre qu\u2019un homme politique\u00bb. C\u2019est certainement autour de ces principes que la relance se dessinera. Aussi bien au S\u00e9n\u00e9gal qui va tenir son conseil pr\u00e9sidentiel demain mardi qu\u2019ailleurs. <\/p>\n
Pour l\u2019\u00e9laboration d\u2019un programme de relance efficace, les gouvernements doivent int\u00e9grer de multiples facteurs : besoins imm\u00e9diats, capacit\u00e9s des institutions locales, conditions du march\u00e9, marges de man\u0153uvre pour emprunter et h\u00e9ritage des choix infrastructurels pass\u00e9s. Cette pr\u00e9paration du jour du lendemain devra s\u2019appuyer en premi\u00e8re ligne sur les secteurs tel que l\u2019agriculture, l\u2019\u00e9levage, l\u2019\u00e9conomie rurale, etc., l\u2019a d\u2019ailleurs annonc\u00e9 le Pr\u00e9sident Sall lors de sa derni\u00e8re tourn\u00e9e \u00e9conomique dans les r\u00e9gions centres o\u00f9 il a appel\u00e9 les hommes d\u2019affaires s\u00e9n\u00e9galais et les investisseurs \u00e0 \u00abinvestir dans l\u2019agro-industrie et l\u2019\u00e9levage\u00bb.
\nLe monde se pr\u00e9pare \u00e0 la plus forte r\u00e9cession depuis la Grande D\u00e9pression des ann\u00e9es 1930, mais combien de temps durera-t-elle ? Et \u00e0 quoi ressemblera la reprise ?<\/p>\n
En cette mati\u00e8re \u00e9pineuse, il faut soigner le vocabulaire et entendre la r\u00e9cession comme \u00ab\u00a0une baisse significative de l’activit\u00e9 \u00e9conomique r\u00e9partie sur l’ensemble de l’\u00e9conomie, qui dure plus de quelques mois, normalement visible dans le PIB r\u00e9el, le revenu r\u00e9el, l’emploi, la production industrielle et les ventes au d\u00e9tail en gros\u00a0\u00bb.
\nLes ricochets dans des secteurs \u00e9conomiques cl\u00e9s du S\u00e9n\u00e9gal auront des r\u00e9percussions incompressibles et durables sur la prosp\u00e9rit\u00e9 de ses habitants et entraveront les efforts visant \u00e0 r\u00e9aliser les grandes politiques publiques. Cela signifie que si chacun joue correctement son r\u00f4le, on devrait arriver au sauvetage de notre \u00e9conomie des cons\u00e9quences de la maladie \u00e0 coronavirus 2019.<\/p>\n
D\u2019autant plus qu\u2019il n’existe toujours pas de vaccin ou de traitement contre ce \u00abvirus qui nous rend fou\u00bb, dixit Bernard Henri-Levy. Ce qui confronte \u00e0 une s\u00e9rie d’autres d\u00e9fis. Un retour \u00e0 la normale est tout de m\u00eame envisageable. En effet, pour atteindre ce r\u00e9sultat, les d\u00e9cideurs politiques ont \u00e9t\u00e9 oblig\u00e9s de revoir leurs politiques afin d’att\u00e9nuer la gravit\u00e9 de l’impact, mais le virus reste le dernier facteur qui d\u00e9cidera du moment o\u00f9 chaque pays pourra revenir \u00e0 la normale.<\/p>\n
Les institutions financi\u00e8res internationales devront elles aussi y mettre du leur, en assouplissant les normes d\u2019aides et de pr\u00eats, si l\u2019on veut \u00e9viter l\u2019asphyxie \u00e0 l\u2019Afrique et ses populations.
\nPour se relever, les pays du continent devront d\u00e9coloniser les imaginaires pour rouvrir le champ des possibles et miser sans compter sur des secteurs porteurs et mettre eux-m\u00eames un terme \u00e0 cette strat\u00e9gie mondiale qui permet un tel marchandage des pr\u00e9cieuses ressources, au d\u00e9triment de l\u2019immense majorit\u00e9 des populations. En misant sur la transformation des produits bruts et sur des secteurs \u00e0 forte valeur ajout\u00e9e, p\u00eache, agriculture, bois, nouvelles technologies et num\u00e9rique, les pays africains, ont une chance de s\u2019en sortir. En d\u00e9gageant une strat\u00e9gie de financement qui devra concilier ce besoin d\u2019investir avec un risque de surendettement limit\u00e9 pour une \u00e9conomie humaine, sociale, \u00e9cologique.<\/p>\n
Pour autant, les cons\u00e9quences de la crise de Covid-19 ne se pr\u00e9sentent pas la m\u00eame configuration pour toutes les \u00e9conomies africaines parce qu’elles ne sont pas structur\u00e9es de la m\u00eame mani\u00e8re. Si la plupart des pays africains sont touch\u00e9s \u00e0 des degr\u00e9s divers par la pand\u00e9mie, la croissance du produit int\u00e9rieur brut r\u00e9el devrait, en particulier, marquer fortement le pas sur fond de faiblesse persistante de la croissance et des investissements.
\n\u00c9tant donn\u00e9 le caract\u00e8re tentaculaire de l\u2019informel dans l\u2019activit\u00e9 \u00e9conomique en Afrique, toute politique destin\u00e9e \u00e0 obtenir une relance durable de l\u2019\u00e9conomie devra n\u00e9cessairement s\u2019appuyer sur ce type d\u2019activit\u00e9. En tout \u00e9tat de cause, il y a \u00e0 consid\u00e9rer que l\u2019\u00e9conomie, ce n\u2019est pas m\u00e9canique. Elle est plut\u00f4t une question de confiance. Et c\u2019est en cela que le point pivotal de la relance se situe au niveau de la pertinence des r\u00e9ponses formul\u00e9es pour \u00e9viter une trop grande d\u00e9connexion entre les r\u00e9alit\u00e9s concr\u00e8tes et l\u2019urgence de la situation.<\/p>\n
R\u00e9ponse \u00e9conomique <\/strong><\/p>\n Une fa\u00e7on d’aborder cette question polarisante consiste \u00e0 rejeter l’id\u00e9e selon laquelle un retour rapide au dynamisme \u00e9conomique est incompatible avec une transition syst\u00e9mique plus large. Il est vrai que le Pr\u00e9sident Macky Sall, dans une vision d\u00e9veloppementaliste, a engag\u00e9 des programmes structurant \u00e0 forte intensit\u00e9 de main-d\u2019\u0153uvre particuli\u00e8rement pertinents pour servir de substratum \u00e0 la relance. Les efforts du Pr\u00e9sident s\u2019orientent vers une r\u00e9duction des vuln\u00e9rabilit\u00e9s structurelles de nos \u00e9conomies alli\u00e9es \u00e0 une riposte tout \u00e0 fait \u00e0 propos devant la crise. Le soutien des entreprises, des salari\u00e9s, la facilitation \u00e0 l\u2019acc\u00e8s aux cr\u00e9dits, le rel\u00e8vement du plateau m\u00e9dical, la distribution massive de vivres ont \u00e9t\u00e9 autant d\u2019actes d\u2019endiguement des effets de la Covid 19.<\/p>\n L\u2019annulation de la dette fixe une priorit\u00e9 \u2013 y compris l\u2019exon\u00e9ration imm\u00e9diate du paiement des int\u00e9r\u00eats pour 2020, port\u00e9 quasi exclusivement par le Pr\u00e9sident de la R\u00e9publique ; participe d\u2019une heureuse logique de lib\u00e9ration d\u2019espaces budg\u00e9taires et d\u2019accroissement corr\u00e9latif des ressources du pays. Le pr\u00e9sident affirme avec force que \u00abnous devons avoir le courage d’aller au-del\u00e0 du r\u00e9\u00e9chelonnement de la dette – d’aller vers l’annulation de la dette publique et de r\u00e9\u00e9chelonner la dette priv\u00e9e.<\/p>\n Et c\u2019est justement de cette d\u00e9marche que se recommande un plan massif et ambitieux dont l\u2019objectif est une Afrique prosp\u00e8re dont le d\u00e9veloppement est boost\u00e9 par les potentiels de sa population. R\u00e9ponse politique<\/strong><\/p>\n En \u00e9conomie post-covid, l\u2019\u00c9tat prescripteur de cr\u00e9dits disposant d\u2019une cassette in\u00e9puisable d\u2019argent est factuellement inexact. Le corr\u00e9lat de ce constat est un processus d\u2019adaptation qui devra s\u2019appuyer sur une nouvelle grammaire de la politique dont les lin\u00e9aments ont \u00e9t\u00e9 pos\u00e9s par anticipation par le Pr\u00e9sident de la R\u00e9publique. En se posant comme t\u00eate de pont du nouvel ordre mondial qui figure une redistribution \u00e9galitaire et solidariste des rapports internationaux, le Pr\u00e9sident Macky Sall engage une rupture fondatrice d\u2019une \u00abAfrique-monde\u00bb, objet \u00abd\u2019impasses \u00e9pist\u00e9mologiques\u00bb et o\u00f9 \u00abrisque de se jouer, dans un avenir proche, le devenir de la plan\u00e8te\u00bb. Ainsi donc, ce processus, reposera par n\u00e9cessit\u00e9 sur la jeunesse, levier incontournable de toutes politiques publiques en Afrique et sous le signe de laquelle le Pr\u00e9sident Sall a plac\u00e9 son mandat. Cette jeunesse qui est en demande de r\u00e9ponses proactives et parfois disruptives. Il y a tout de m\u00eame pour la jeunesse un d\u00e9fi qui affleure, un d\u00e9fi de parvenir \u00e0 continuer d\u2019articuler la singularit\u00e9 individuelle et la solidarit\u00e9 en d\u00e9pit de la conjoncture qui la laisse peu entrevoir l\u2019avenir et cr\u00e9ant une sensation encore plus oppressante. L\u2019id\u00e9e est de fonder un partenariat strat\u00e9gique avec les jeunes parce qu\u2019ils sont \u00ables principaux agents des r\u00e9ponses des communaut\u00e9s dans le monde entier. En effet, depuis le d\u00e9but de la crise, les jeunes n’ont pas agi comme de simples spectateurs et citoyens d\u00e9sarm\u00e9s ; au contraire, ils ont r\u00e9agi comme des acteurs de premi\u00e8re ligne, pour lutter contre la propagation du virus et en att\u00e9nuer les nombreuses cons\u00e9quences.<\/p>\n R\u00e9ponse soci\u00e9tale <\/strong><\/p>\n Une r\u00e9ponse soci\u00e9tale est l\u2019armature de toutes les r\u00e9ponses \u00e0 la covid parce que le d\u00e9fi pos\u00e9 par cette pand\u00e9mie exc\u00e8de le strict cadre \u00e9conomique et met en branle la totalit\u00e9 de la soci\u00e9t\u00e9 et de ses institutions. Il s\u2019agit assur\u00e9ment d\u2019un fait social total tel que l\u2019a soutenu Marcel Mass. En r\u00e9ponse, il faut une prestation totale. C\u2019est pr\u00e9cis\u00e9ment contre cette vision que l’\u00e9conomiste et \u00e9crivain, Felwine Sarr voit dans la crise du nouveau coronavirus une l\u2019opportunit\u00e9 historique pour les Africains de ne plus se laisser traverser par l’Histoire, mais d’\u00eatre des sujets de l’Histoire afin d\u2019extirper d\u00e9finitivement les repr\u00e9sentations n\u00e9gatives si ancr\u00e9es sur l\u2019Afrique. D\u2019ailleurs, sa pens\u00e9e co\u00efncide avec celle du Pr\u00e9sident Macky Sall sur le nouvel ordre mondial lorsqu\u2019il appelle aussi \u00e0 repenser les relations entre le continent et le reste du monde.<\/p>\n Dans le fond, c\u2019est une r\u00e9ponse endog\u00e8ne d\u00e9barrass\u00e9e de toute servilit\u00e9 exog\u00e8ne qui sera le postulat ind\u00e9rogeable de la r\u00e9ussite de cette ambition nouvelle. Il s\u2019agit donc d\u2019une audace de penser et de faire par soi-m\u00eame pour que, dans une m\u00eame amorce, l\u2019Afrique fasse \u00e9chec \u00e0 tous les thaumaturges du d\u00e9clin africain qui la d\u00e9crivent comme un r\u00e9servoir de mis\u00e8re, de calamit\u00e9 et de d\u00e9sespoir\u00a0\u00bb.<\/p>\n Mame Boye DIAO Sen24.info publie in extenso la contribution du Directeur des Domaines, Mame Boye Dia sur l\u2019apr\u00e8s pand\u00e9mie de covid-19. \u00ab\u00a0Dans une grande partie du monde, les mesures de gestion d\u2019une l\u00e9galit\u00e9 de crise cons\u00e9cutives \u00e0 la survenance de la covid 19 sont all\u00e9g\u00e9es, car les pays tentent de relancer leur \u00e9conomie pour concilier les exigences parfois …<\/p>\n","protected":false},"author":1,"featured_media":23180,"comment_status":"open","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":{"footnotes":""},"categories":[83,84],"tags":[],"class_list":["post-23179","post","type-post","status-publish","format-standard","has-post-thumbnail","","category-actualite","category-politique"],"_links":{"self":[{"href":"https:\/\/sen24.info\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/23179"}],"collection":[{"href":"https:\/\/sen24.info\/wp-json\/wp\/v2\/posts"}],"about":[{"href":"https:\/\/sen24.info\/wp-json\/wp\/v2\/types\/post"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/sen24.info\/wp-json\/wp\/v2\/users\/1"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/sen24.info\/wp-json\/wp\/v2\/comments?post=23179"}],"version-history":[{"count":3,"href":"https:\/\/sen24.info\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/23179\/revisions"}],"predecessor-version":[{"id":23183,"href":"https:\/\/sen24.info\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/23179\/revisions\/23183"}],"wp:featuredmedia":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/sen24.info\/wp-json\/wp\/v2\/media\/23180"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/sen24.info\/wp-json\/wp\/v2\/media?parent=23179"}],"wp:term":[{"taxonomy":"category","embeddable":true,"href":"https:\/\/sen24.info\/wp-json\/wp\/v2\/categories?post=23179"},{"taxonomy":"post_tag","embeddable":true,"href":"https:\/\/sen24.info\/wp-json\/wp\/v2\/tags?post=23179"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}
\nLa politique budg\u00e9taire est un des principaux instruments de la politique \u00e9conomique. Elle consiste \u00e0 utiliser le budget de l\u2019\u00c9tat pour agir sur la conjoncture. Elle englobe l\u2019ensemble des mesures qui ont des cons\u00e9quences sur les ressources et les d\u00e9penses de l\u2019\u00c9tat et qui visent \u00e0 atteindre certains objectifs de politique conjoncturelle.
\nLa politique budg\u00e9taire est un levier de la politique de r\u00e9gulation de la conjoncture. Elle peut \u00eatre utilis\u00e9e dans deux situations oppos\u00e9es. En p\u00e9riode de ralentissement de la croissance ou de crise, elle va servir \u00e0 soutenir l\u2019activit\u00e9 \u00e9conomique.
\nOn parle de politique de relance budg\u00e9taire. Au contraire, dans les phases de forte croissance, pendant lesquelles la surchauffe de l\u2019activit\u00e9 \u00e9conomique peut provoquer de l\u2019inflation (hausse des prix) ou des d\u00e9ficits ext\u00e9rieurs importants (d\u00e9s\u00e9quilibre des \u00e9changes avec le reste du monde), elle permet de freiner l\u2019activit\u00e9 en r\u00e9duisant la demande des agents \u00e9conomiques. On parle de politique de rigueur budg\u00e9taire.
\nCependant, dans un contexte d\u2019ouverture croissante des \u00e9conomies, une politique de relance budg\u00e9taire risque de favoriser les entreprises \u00e9trang\u00e8res au d\u00e9triment des entreprises nationales. Le soutien de la demande se traduit alors par une augmentation des biens et services import\u00e9s et un d\u00e9s\u00e9quilibre de la balance commerciale.
\nD\u00e9s lors, une r\u00e9ponse budg\u00e9taire pertinente int\u00e8gre bien les interventions de protection sociale destin\u00e9es en particulier aux travailleurs du secteur informel et s\u00e8me les graines pour rendre nos \u00e9conomies plus r\u00e9silientes ; elle devra aussi soutenir massivement les industriels et entrepreneurs locaux pour cr\u00e9er un socle critique d\u2019investisseurs nationaux. C\u2019est justement de cette perspective que s\u2019autoriserait un plan massif et ambitieux \u00e0 coup de milliards pour impulser une dynamique v\u00e9ritable et transformationnelle de tous les pans de l\u2019\u00e9conomie. L\u2019\u00c9tat, en cette p\u00e9riode devra \u00eatre un acteur \u00e9conomique majeur. <\/p>\n
\nLa crise actuelle rend l’\u00e9conomie circulaire plus pertinente que jamais, car, elle rec\u00e8le un nombre important de r\u00e9ponses \u00e9conomiquement attractives. La fragilit\u00e9 la plus remarquable point\u00e9e par la covid est celle des cha\u00eenes d’approvisionnement mondiales, non limit\u00e9es mais illustr\u00e9es par les probl\u00e8mes de disponibilit\u00e9 des \u00e9quipements m\u00e9dicaux, par exemple. Les principes circulaires fournissent des solutions cr\u00e9dibles: les facteurs de conception et de politique des produits tels que la r\u00e9parabilit\u00e9, la r\u00e9utilisabilit\u00e9 et le potentiel de reconditionnement offrent des opportunit\u00e9s consid\u00e9rables de r\u00e9silience (disponibilit\u00e9 des stocks) et de comp\u00e9titivit\u00e9. La transition vers une \u00e9conomie circulaire offrirait aux pays d\u2019Afrique de l\u2019Ouest des opportunit\u00e9s importantes pour relever ces d\u00e9fis tels que des emplois verts, des investissements durables et le d\u00e9veloppement d\u2019entreprises vertes.<\/p>\n
\nL\u2019optique g\u00e9n\u00e9rale qui structure la r\u00e9ponse politique fonde sa coh\u00e9rence sur la transparence, la participation et la surveillance publique int\u00e9gr\u00e9es \u00e0 toutes les mesures de r\u00e9ponse de r\u00e9tablissement et de r\u00e9silience.<\/p>\n
\n Si \u00abnos modes de comportement et d\u2019interaction avec l\u2019autre devront fondamentalement \u00eatre reconfigur\u00e9s \u00e0 l\u2019aune des contraintes que la pand\u00e9mie nous impose\u00bb, il reste que c\u2019est dans l\u2019imaginaire collectif que les ruptures devront s\u2019op\u00e9rer, des ruptures fondatrices avec de nouvelles utopies int\u00e9gratrices, un nouvel horizon esp\u00e9rantiel.
\nCette r\u00e9ponse soci\u00e9tale repose sur la conviction forte en cette melancholia africana correspondant \u00e0 l\u2019aptitude \u00e0 \u00abr\u00e9sister au d\u00e9clin, \u00e0 r\u00e9v\u00e9rer la vie contre tout ce qui s\u2019\u00e9vertue \u00e0 la profaner\u00bb (Nathalie Etoke). Cette force quasi mystique qui maintient l\u2019Afrique malgr\u00e9 les \u00abexc\u00e8s caricaturaux\u00bb qui la peignent de tous les maux et lui pr\u00e9disent toutes les apocalypses. <\/p>\n
\n(Directeur des Domaines)<\/strong><\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"