grande heure – Sen24.info https://sen24.info L'INFO EN CONTINU Tue, 16 Apr 2024 10:41:56 +0000 fr-FR hourly 1 https://wordpress.org/?v=6.6.2 Scandale autour de l’achat de 2as par AIBD : les révélations accablantes du cabinet KPMG https://sen24.info/scandale-autour-de-lachat-de-2as-par-aibd-les-revelations-accablantes-du-cabinet-kpmg/ https://sen24.info/scandale-autour-de-lachat-de-2as-par-aibd-les-revelations-accablantes-du-cabinet-kpmg/#respond Tue, 16 Apr 2024 10:37:24 +0000 https://sen24.info/?p=47391 Sen24.info – (Dakar) En pleine polémique sur le carnage financier constitué par l’achat de la société d’assistance aéroportuaire 2AS par la société AIBD (Aéroport international Blaise Diagne) SA, et pour alimenter le débat, nous publions de larges extraits du rapport du cabinet KPMG qui a procédé à l’évaluation de 2AS. Pour rappel, KPMG France est un cabinet d’audit qui fait partie des tops 4 dans le monde. C’est en juillet 2022 que le cabinet a reçu la mission d’évaluer la valeur de la société d’assistance 2AS avant sa mise en vente.

Depuis sa création en 2017, avec la fusion des sociétés d’assistance aéroportuaire Aviation Handling Services (AHS) et Sénégal Handling Services (SHS), 2AS s’est imposée comme un acteur clé du paysage aéroportuaire au Sénégal.

Cette initiative, née d’un partenariat entre LAS (LIMAK AIBD SUMMA) et Air Sénégal, a démarré avec un capital social de 100 000 000 FCFA.

En octobre 2022, l’activité de 2AS se diversifiait entre la manutention (63% du chiffre d’affaires), le fret/cargo (19% du chiffre d’affaires) et les services supplémentaires (9% du chiffre d’affaires).

2AS a traité environ 9000 vols en 2021 dont environ 30% étaient des vols pour Air Sénégal. Entre 2020 et 2022, le chiffre d’affaires du secteur fret de 2AS a augmenté de 30%. Par ailleurs, le carnet de commandes de 2AS Technics était principalement occupé par Air Sénégal qui représentait 70% des vols couverts par sa maintenance avec une fréquence de 7 vols par semaine. Les 30% restants étaient répartis entre 8 compagnies aériennes internationales, notamment : Air France, Turkish Airlines, Neos,

Emirates, Iberia, TAP Air Portugal, Vueling et Delta. Sur un total estimé de 9033 vols effectués à l’aéroport de Dakar, 2AS Technics couvrait seulement 57%, soit 6 compagnies. D’après le rapport, l’agrément d’assistance en escale aurait été octroyé exclusivement à 2AS jusqu’à l’atteinte des 3 millions de passagers avec un investissement initial de 5 milliards provenant d’un prêt accordé par LAS (actionnaire majoritaire) à 2AS, rémunéré à un taux de 7%.

Des transactions opaques auraient été effectuées pour l’achat d’équipements d’occasion par le biais d’une centrale d’achat appartenant à SUMMA TURIZM, un groupe turc, soulevant des inquiétudes quant à la légalité de ces opérations. Dans le cadre du rachat, AIBD a remboursé le compte courant de 2AS pour un montant de 7 milliards. En échange, Air Sénégal a cédé 25% de ses parts à AIBD, contrairement à ce que déclare AIBD dans sa réponse, affirmant qu’il était déjà actionnaire. En plus de ces 7 milliards, l’état du Sénégal a fermement négocié le rachat des 51% des parts de LAS dans 2AS pour 12 milliards avec les Turcs. Cela porte le coût total de la transaction à 19 milliards pour les 76% de participation d’AIBD dans le capital de 2AS.

Ce rapport révèle l’existence de deux directions opérationnelles chargées des activités d’assistance en vol et de fret. Trois directions transversales assurant les fonctions de soutien en finance, ressources humaines, achats et logistique. Trois chefs de département directement rattachés au Directeur Général sont responsables de la Qualité & Sécurité/Sûreté, des Technologies de l’Information & Télécommunications, et du Commerce & Marketing. La branche opérationnelle compte un personnel de 723 personnes, la direction des Opérations est structurée en 4 départements. En sus, l’effectif total de 2AS s’élève à 918 employés dont 500 employés syndiqués parmi les 632 employés permanents. L’état des lieux du matériel de la société d’assistance a aussi été effectué, démontrant l’état de délabrement avancé de la plus grande partie de l’équipement en place.

Selon le rapport KPMG, 60% du matériel de manutention dépasse la limite d’âge recommandée. Ce qui entraîne des pannes récurrentes et des besoins de maintenance. L’âge de l’équipement est aussi supérieur à l’âge recommandé, entraînant des temps d’arrêt sévères. Le rapport souligne que l’équipement est la propriété de 2AS et une partie de celui qui a été acheté d’occasion. «La principale raison pour laquelle les chariots élévateurs ne peuvent pas fonctionner est la difficulté d’approvisionnement en pièces de rechange. Ainsi que l’allocation des créneaux horaires du personnel qui n’est pas uniforme entre 22h00 et 02h00 à l’aéroport AIBD. Ce qui contribue à accroître la demande », révèle le rapport.

Des questions urgentes se posent quant à la valeur réelle de 2AS évaluée par KPMG France, ainsi que sur les raisons ayant poussé le ministère du Transport aérien et du Développement des Infrastructures Aéroportuaires d’alors à négocier ces transactions complexes. De plus, les fonds alloués pour l’acquisition des équipements de servitude qui étaient prévus pour relever la valeur marchande de 2AS d’un montant de 10 milliards qui sont toujours introuvables alors que l’AIBD confirme dans sa réponse cet achat méticuleux à 12 milliards au lieu des 19 milliards déboursés.

A ce niveau, qu’il nous soit permis de rappeler les questions que nous avons réitérées dans notre réplique au droit de réponse de la cellule de communication de l’AIBD (voir notre édition du vendredi 12 avril 2024).

Pourquoi, à deux jours de l’élection présidentielle, l’AIBD a-t-il pris cette décision soudaine et procédé à la signature de ce contrat ?

Quels termes spécifiques ont été inclus dans ce contrat et quelles sont les implications juridiques et financières pour les parties concernées, notamment l’AIBD et la société de handling 2AS ? L’AIBD a-t-elle versé le montant convenu pour l’acquisition de 2AS ? Et si oui, quelles sont les sources de financement utilisées ? Comment s’est déroulé le processus d’appel d’offres pour l’achat des équipements de handling, et quelles mesures ont été prises pour garantir l’équité et la conformité aux règles d’approvisionnement public ? à qui appartient la société qui a passé la commande des équipements pour 2AS au nom d’un GIE ? Y avait-il d’autres entreprises sénégalaises en lice lors de cet appel d’offres, et si oui, quelles sont les raisons pour lesquelles elles n’ont pas été sélectionnées ? Pourquoi Air Sénégal S.A. n’a-t-elle pas été considérée pour prendre en charge la gestion de 2AS, en vue d’assurer une uniformisation de la gestion aéroportuaire, conformément aux pratiques internationales ?

Malgré une évaluation initiale de 2AS entre 5 et 6 milliards (selon le mode d’évaluation), la transaction serait finalement conclue à 19 milliards. Cette disparité soulève des questions sur la justification du prix d’achat et sur d’éventuelles irrégularités dans le processus de vente. Encore une fois, les nouvelles autorités gagneraient bien à mettre leur nez dans cette acquisition à milliards qui paraît pour le moins nébuleuse !

Zaynab SANGARE, Le Témoin

 

 

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Assemblée nationale : Ces arguments en faveur de Mimi Touré https://sen24.info/assemblee-nationale-ces-arguments-en-faveur-de-mimi-toure/ https://sen24.info/assemblee-nationale-ces-arguments-en-faveur-de-mimi-toure/#respond Tue, 23 Aug 2022 10:36:35 +0000 https://sen24.info/?p=43736 Sen24.info – (Dakar) Connue pour être belliqueuse, Mimi Touré n’est certainement pas la personnalité la plus consensuelle ni la plus rassembleur pour devenir présidente de l’Assemblée nationale. Une fois sur le perchoir, la dame qui répond au coup pour coup sera sans doute la première cible d’une opposition forte (officiellement) de 82 députés. Surtout qu’elle a un contentieux avec le Pds au sujet de la traque des biens supposés mal acquis.

 

Malgré tout, elle fait office de favori pour occuper le poste, si ce dernier doit revenir à la majorité présidentielle (surprise de Sonko et Cie). Le président Macky Sall qui a reçu les députés de son camp au palais pourra difficilement offrir la chaise à un responsable autre que Mimi Touré. Pendant 10 ans, le patron de l’Apr s’est résolu à laisser le poste à un allié, en l’occurrence Moustapha Niass. Certains membres du parti présidentiel ont même essayé de défénestrer le leader de l’Alliance des forces de progrès (Afp), mais Macky lui a toujours renouvelé sa confiance en récompense à sa fidélité.

 

Cette législature est donc le tour de l’Apr, surtout que les alliés ne semblent pas avoir beaucoup pesé aux élections, en particulier Rewmi de Idrissa Seck battu, à nouveau, dans son fief historique, après la claque aux Locales de janvier dernier. La question se pose dès lors de savoir qui au sein du parti présidentiel pour être président de l’Assemblée nationale ?

 

Mimi Touré, Amadou Ba sont les noms qui reviennent le plus. Il peut y avoir aussi la surprise du chef. Mais jusqu’ici, Aminata Touré semble avoir une longueur d’avance. Macky Sall qui avait désigné Amadou Ba tête de liste aux Locales a porté son choix sur Mimi Touré aux Législatives. Une position qui la met en orbite pour être patron de l’hémicycle, en cas de succès.

 

Certes, il est difficile aujourd’hui de parler de victoire, c’est même une défaite avec le nombre de sièges perdus (de 125 députés en 2017 à 82 en 2022). Mais la coalition au pouvoir s’acharne à crier victoire partout. Ce qui doit aboutir à la reconnaissance de la réussite de Mimi Touré. Un mérite dont la récompense logique est le perchoir. Ainsi, en faisant d’elle tête de liste, Macky Sall lui a donné plus de chances sur les autres.

 

L’autre fait est que le chef de l’Etat doit nommer un Premier ministre. Or, Aminata Touré a déjà occupé le poste. La faire revenir serait synonyme de faire du neuf avec du vieux. Ce serait un mauvais signal envoyé aux électeurs qui ont déjà exprimé leur mécontentement. Une telle décision susciterait également plus de frustrations au sein de l’Apr, car ce serait comme si elle est l’unique responsable ayant les compétentes requises.

 

Écartée ainsi de la primature, il ne reste à Mimi que la présidence de l’Assemblée nationale pour confirmer son retour au premier plan. Toute autre décision risque de l’éloigner définitivement de Macky Sall. Or, l’Assemblée sera aussi l’occasion pour le patron de l’Apr de rendre justice à Mimi après lui avoir pris le poste de présidente du Conseil économique au profil d’Idrissa Seck. Voilà donc autant d’arguments qui plaident pour Mimi. Mais il y a la grande question sera la plus décisive : le troisième mandat et la position de Mimi par rapport à ce sujet, elle qui n’a pas caché ses ambitions pour le fauteuil présidentiel.

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Macky Sall : «Si on m’avait demandé mon avis sur la convocation de Barthélemy Dias» https://sen24.info/macky-sall-si-on-mavait-demande-mon-avis-sur-la-convocation-de-barthelemy-dias/ https://sen24.info/macky-sall-si-on-mavait-demande-mon-avis-sur-la-convocation-de-barthelemy-dias/#respond Tue, 30 Nov 2021 12:36:15 +0000 https://sen24.info/?p=41130 Sen24.info – (Dakar) Lors de son audience avec le Cadre unitaire de l’Islam au Sénégal (CUDIS), le chef de l’État a réagi à la convocation de Barthélemy Dias pour son procès en appel dans l’affaire Ndiaga Diouf tué en 2011. Macky Sall, qui s’est lavé à grande eau des accusations de l’opposition le soupçonnant de liquider ses adversaires politiques, parle de « coïncidence malheureuse ».
D’après L’Observateur, il a signifié aux membres du CUDIS, que « c’est quand il y a des grabuges qu’il apprend souvent dans la presse la convocation de certains leaders politiques par la justice ».
Et, pour ce qui est du cas du maire de Mermoz/ Sacré-Cœur, Macky Sall soutient que c’est quand il y a eu des appels qu’il a su que le juge avait appelé le dossier.
D’ailleurs, fait-il savoir à ses hôtes, si on lui avait demandé son avis sur ce dossier, il aurait recommandé d’attendre après les élections locales du 23 janvier pour le réactiver.

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