C’est le cas dans certains villages de la Casamance, qui, en lieux et place des agents de la sécurité, ils ont mis le masque mythique « le Fambondi» pour assurer le couvre-feu.

« le fambondi», comme son nom l’indique est un kankourang qui sort et que personne ne connait sa provenance et il est capable de survoler avec ses machettes. Il est capable de se plonger et sortir du puits sans l’aide de personne. Un des kankourangs, les plus dangereux qui ne sort pas à n’importe quelle  circonstance.

Aujourd’hui ces populations conscientes de l’inquiétude de cette pandémie ont bien voulu accompagner les consignes de l’Etat à savoir l’état d’urgence et le couvre-feu. Les sages de ces villages situés pour la plupart dans le département de Bignona ont fait appel à la culture en mettant en exergue le mystérieux masque très craint et dangereux, mais connu sur son sens de régulateur social dans la culture mandingue, Diola, Balante Baïnouck entre autres ethnies du sud.

Selon un confrère : « les valeurs qui doivent servir l’état doivent être appliquées  au besoin, car vous verrez bien qu’il n’y a pas de policier dans certains villages, ni de gendarmes, il est important d’appliquer certains réalités sociales permettant aux gens de ne pas franchir les barrières mises par l’autorité. C’est celà qui explique l’apparition de FAMBONDI dans ces villages».

Et de continuer : «dans certains autres villages, même le coumpo peut assurer le couvre-feu en lieu et place de la police. Celà va de nos intérêts, parce que cette maladie est très grave, on doit se protéger, limiter les déplacements comme l’autorité suprême l’avai déclaré dans son discours. La police ne peut pas être partout et dans chaque village».

Ce qu’il faut retenir, la culture est en train de contribuer largement au respect du couvre-feu dans certains localités.

Aliou Cissé (Correspondant à Ziguinchor)