Sen24.info – (Dakar) La libération précipitée de Guy Marius Sagna de prison, n’a pas encore révélé tous ses secrets. C’est la prolongation. Car, entre Me Amadou Sall, avocat commis par le Frn et les conseils de l’activiste, le climat n’est pas des meilleurs.
Me Khoureychi Ba et Cie en veulent à leur confrère constitué par le front de résistance national (Fnr) pour défendre l’activiste. Ils l’accusent d’avoir introduit une demande de liberté provisoire à l’insu du principal concerné et de ses conseils. Invité de l’émission Objection de ce dimanche sur Sud Fm, Me Ba fait de terribles révélations sur le dossier introduit par Me Amadou Sall et c’est à tomber à la renverse.
« C’est grave que l’Etat utilise des avocats pour libérer un détenu gênant. Guy Marius, on l’a défini comme un fonds commerce politique. D’aucuns ont mis son cas sur la balance pour rester au dialogue national. Le Fnr a désigné son avocat (El h Amadou Sall). Je dois dire pour restaurer la vérité, que l’avocat a pu aller voir Guy pour l’informer que le Fnr l’avait constitué pour le défendre. Guy a répondu avec beaucoup de gentillesse et l’a remercié. Mais l’avocat ne lui a pas dit qu’il allait initier une demande de liberté provisoire», révèle Me Khoureichi Bâ.
Plus grave encore, fait-il noter, « l’avocat ne nous a pas informé, nous, ses conseils. C’est par presse interposée qu’on a suivi les différentes actions ». Le pire dans la démarche de Me Sall, «entré par effraction dans le dossier et qui foule au pied les ‘’règles minimales de courtoisie’’ et celles du droit, c’est que « le dossier de libération n’est pas complet».
«Guy Marius n’était même pas informé que le processus de sa libération était enclenché. On ne l’a jamais appelé pour apposer son empreinte. En prison, les détenus ne signent pas, ils apposent leur empreinte. Même le dossier de libération n’est pas complet. Il n’a pas signé d’élection de domicile. Comme l’Etat voulait qu’il sorte, ils ont pris leur avocat», s’insurge Me Khouraychi Ba.
La robe noire de rappeler qu’un autre avocat s’était singularisé par une proposition des plus « malhonnêtes » après le rejet de la première demande de liberté provisoire. «Un avocat est venu me voir après le rejet de notre première demande de mise en liberté pour me dire : ‘voilà j’ai vu quelqu’un. Maintenant c’est très simple, faites une autre demande et ajouter mon nom et il va sortir». Je lui ai dit : «toi sous le vernis de ta robe il ne te reste que le carnet sanitaire’. Je l’ai envoyé paitre», fulmine Me Ba qui déplore cette manière amorale de se débarrasser des détenus gênants.